Cloud Computing : vraie révolution ou simple recyclage ?

L’avènement du Cloud Computing témoigne du besoin croissant qu’ont les […]

March 11, 2013

L’avènement du Cloud Computing témoigne du besoin croissant qu’ont les professionnels et les particuliers d’accéder à leurs données, informations ou traitements informatiques facilement et depuis n’importe quel endroit – y compris lorsqu’ils sont en déplacement. Pour autant, on se rend compte qu’avant d’être un besoin de tout à chacun, faciliter et simplifier l’accès au système d’information a toujours été au cœur des problématiques des services IT, notamment en direction des professionnels.

L’importance de l’informatique dans les entreprises a depuis longtemps poussé les services IT à trouver des solutions afin de permettre aux collaborateurs d’accéder et de partager leurs données afin d’être toujours plus productif. Ce besoin, initialement interne et local à l’entreprise, s’est rapidement étendu à l’extérieur avec la mondialisation des activités et la mobilité des collaborateurs.

Vingt années de développement

Les solutions trouvées par les services IT sont principalement apparues au cours des années 80 à 90 avec l’avènement des réseaux informatiques, la virtualisation des serveurs et les accès à distance sécurisés. L’amélioration des moyens de communication a, là aussi, joué un rôle primordial dans le développement de ces technologies. Suite à l’introduction de ces nouvelles technologies, les données sont devenues accessibles depuis l’extérieur de l’entreprise de manière sécurisée. Alors pourquoi conserver tous ces équipements et environnements au sein même de l’entreprise puisqu’il est possible d’y accéder depuis n’importe quel endroit sur la planète ? C’est donc tout naturellement que les départements IT ont commencé à externaliser leurs infrastructures et en ont profité pour rationaliser leurs coûts.

Début des années 2000, le développement d’Internet et l’explosion des services Web a bouleversé les habitudes des utilisateurs, qui ont pu accéder à une quantité croissante de données depuis un simple navigateur Web. Fin des années 2000, les grands acteurs du Web (Google, Amazon et Salesforce notamment) ont jeté les bases du Cloud Computing en offrant à leurs clients des services d’hébergement globalisés, ayant la capacité de s’adapter aux besoins réels de leurs clients (« on-demand ») et facturés sur base de l’usage ou de la consommation réelle du service.

Le Cloud est service

Le Cloud Computing se décline aujourd’hui sur 3 modèles principaux, que sont l’Infrastructure-as-a-Service (IaaS), le Platform-as-a-Service (PaaS) and le Software-as-a-Service (SaaS). Derrière chacun de ces termes, nous retrouvons les technologies évoquées précédemment, offertes sur base de contrats de services facilement modulables ou résiliables.

A travers l’IaaS, l’entreprise dispose d’une infrastructure informatique hébergée qui évoluera en fonction de ses besoins réels en matière de capacité de traitement ou de stockage. Les entreprises qui souhaitent moduler facilement leurs environnements d’exécution tout en gardant la maîtrise sur leurs applications s’orientent vers les modèles PaaS. Celles qui souhaitent s’affranchir de la nécessité d’installer, de configurer, de maintenir ou de faire évoluer leurs applications et qui veulent y accéder depuis n’importe quel endroit s’orienteront vers les modèles SaaS.

A ces modèles s’ajoutent également le « Storage-as-a-Service » avec par exemple Google Drive, Skydrive ou iCloud, qui permettent de stocker des fichiers directement sur le Cloud au lieu d’un disque dur local et se retrouvent intégrés aux offres bureautiques SaaS de Google, Microsoft ou Apple et le « Backup-as-as-Service », qui permet de conserver de grandes quantités de données et fichiers pour l’éternité ou presque (services comme CrashPlan+ ou Cabonite).

Pour conclure, on peut voir le Cloud Computing comme la mise à disposition, à destination des entreprises et des particuliers, de technologies de l’information sous forme d’un service là où auparavant il fallait acheter, installer, maintenir et faire évoluer une infrastructure (un PC, un serveur, un réseau) ou des applications (un client email, une application bureautique, un logiciel professionnel de gestion client ou comptable). En cela, on peut convenir que le Cloud Computing est une véritable révolution, car il démocratise l’accès à l’information et fait sauter les verrous qui jusque là réservaient les outils informatiques aux professionnels et à quelques particuliers initiés. Mais quel sont les risques et coûts cachés liés à l’utilisation du Cloud Computing ? Les utilisateurs de ces nouveaux services, chaque jour plus nombreux, peuvent-ils céder aux sirènes du Cloud Computing sans avoir pris quelques précautions élémentaires ?

Par Loïc Dunand, Associé de Kurt Salmon Luxembourg
les intertitres sont de la rédaction

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