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Le cloud dans vos projets

Aujourd’hui, le cloud est partout, dans chacun des magazines, dans conférences, des réunions et sur la table des DSI. Mais qu’en est-il exactement ?

May 4, 2017

Aujourd’hui, le cloud est partout, dans chacun des magazines, dans conférences, des réunions et sur la table des DSI. Mais qu’en est-il exactement ? Quelles sont les possibilités du cloud ? Mais aussi les limites ? Nous vous proposons de partir sur ce sujet dans ce RDV Tech. Analyse par Cédric Pontet – Software Architect & Agile Coach chez Agile Partner

Carte d’identité

Nom Cloud Computing
Genre Délocalisation de l’infrastructure informatique
Dates clés 2000

 

Trois modèles existent pour le cloud

D’abord, il est important de comprendre que le terme Cloud est un terme générique qui comprend en réalité trois modèles de services

  • Infrastructure as a Service (IaaS) : L’opérateur cloud fournit des ressources informatique sous forme d’une infrastructure virtualisée qui est utilisée par le client pour déployer des machines virtuelles qu’il opère lui-même
  • Platform as a Service (PaaS) : L’opérateur cloud fournit un accès à des plateformes d’exécution et des briques logicielles de base qu’il opère et que le client peut utiliser pour déployer ses applications, sans se soucier de l’infrastructure sous-jacente
  • Software as a Service (SaaS) : L’opérateur cloud fournit un service clé-en-main et le client n’a à se soucier ni de l’infrastructure, ni des plateformes et outils utilisés pour fournir le service

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Avant l’avènement du cloud, l’accès à ce genre de logiciels était réservé à de grandes entreprises ou des groupes internationaux, car il nécessitait des budgets conséquents. Désormais les entreprises ont accès aux mêmes services, avec la même qualité, et le même support, peu importe leur taille. Les coûts sont maîtrisés, et si l’entreprise grossit, il suffit de pousser un peu le curseur. Le cloud est fait pour cela. Il s’adapte.

Le temps de mise en œuvre quant à lui est drastiquement réduit, ce qui permet d’avoir un retour sur investissement quasiment immédiat. Un CRM (Salesforce, MS Dynamics), un ERP (Sage, OpenERP), une suite bureautique (Office 365, G Suite), un système de gestion documentaire, autant d’outils à portée de clic pour peu que vous possédiez une carte de crédit. Certains de ces outils peuvent même être accessibles gratuitement pour les petites entreprises qui démarrent.

Cela permet à l’entreprise de se concentrer sur son cœur de métier, sur la valeur ajoutée qu’elle produit dans son domaine spécifique. Grâce au cloud, il n’a par ailleurs jamais été aussi facile d’être mobile, de se déplacer du bureau de Luxembourg à celui de Bruxelles ou Paris, de travailler dans le train ou l’avion ou encore de travailler depuis la maison.

Les offres de cloud public

Il existe trois types d’opérateurs cloud, qui posent des types de services différents

  • Cloud privé : des ressources physiques dédiées sont mises à disposition du client par l’opérateur habituellement via un réseau virtuel privé.
  • Cloud public : des ressources physiques sont partagées par les multiples clients de l’opérateur, et accessible via le réseau public.
  • Cloud hybride : des ressources physiques publiques et privées, hébergées par un ou plusieurs opérateurs cloud, mais aussi sur un réseau local de l’entreprise, sont combinées et accessible

En ce qui concerne le cloud public, les deux leaders du marché sont Amazon Web Services (AWS) et Microsoft Azure. Google Cloud Platform se positionne pour rattraper les deux géants, mais reste encore loin derrière.

Cette compétition entre les cloud providers est plus que bénéfique pour les utilisateurs qui voient évoluer des offres cloud de plus en plus sécurisées et respectueuses des contraintes réglementaires, notamment au sein de l’Union Européenne

 

Une grande souplesse pour les startups

Aujourd’hui, une startup peut facilement faire appel à des opérateurs du cloud public comme AWS ou Azure pour démarrer rapidement son activité, sans engager des investissement énorme grâce à des offres pay-as-you-go. Les deux leaders du marché proposent même des offres d’accès gratuites incluant un certain montant d’argent offert permettant d’utiliser des capacités et ressources de base sans avoir besoin d’engager le moindre frais.

C’est un bon moyen de démarrer pour une petite structure. Mais ce type d’offre reste très viable par la suite quand la startup grossit. Les coûts sont raisonnables et maîtrisés, et il n’est pas compliqué de faire des projections pour comparer le revenu potentiel et les coûts d’exploitation.

A l’heure actuelle, le cloud offre l’élasticité nécessaire pour gérer les montées en charge de façon quasi transparente. Prenons l’exemple d’une startup qui propose à des salariés trop pressés pour sortir manger à l’extérieur de leur livrer des repas chauds.

Au-delà des contraintes logistiques de livrer des repas chauds en temps et en heure, une grosse contrainte technique est le pic d’activité que la plateforme de commande en ligne va devoir supporter entre 9h et 13h. La majorité des commandes seront passé durant ce créneau horaire. Le reste du temps, la plateforme sera sans doute beaucoup moins sollicitée, voire même pas du tout pendant la nuit.

Le cloud va permettre à cette startup de provisionner à l’avance de ressources supplémentaires pour gérer ce genre de pic de charge afin de garantir que tous les utilisateurs vivent une expérience identique, rapide et efficace. Une fois le pic d’activité passé, ces ressources pourront être libérées afin de réduire les coûts. C’est ce qu’on appelle l’élasticité. Cette flexibilité était impensable il y a encore quelques années.

Et contrairement à un mythe souvent répandu, le cloud est majoritairement plus sécurisé qu’une infrastructure on-premise. C’est important pour une startup. En effet, qui peut se permettre de démarrer un business en se faisant voler des données privées, ou avec une plateforme qui tombe en panne régulièrement ?

 

L’infrastructure cloud au Luxembourg

Nous avons jusqu’à présent principalement parlé du cloud public, mais qu’en est-il des offres locales et du cloud privé au Luxembourg ?

En termes d’infrastructure, le Luxembourg est très bien placé en Europe avec ses 19 data centers dont 8 tier IV, ce qui représente 40% du nombre total en Europe. Il est donc raisonnable de penser que les entreprises locales ou européennes peuvent se reposer sur ces acteurs luxembourgeois. Mais apportons tout de même quelques précisions sur ce que l’on entend par cloud privé.

Souvent, on confond infrastructure virtualisée et externalisée avec cloud privé. Si l’on se réfère à la publication officielle du National Institute of Standards and Technology (NIST), les caractéristiques d’une offre cloud sont les suivantes

  • On-demand self-service
  • Broad network access
  • Resource pooling
  • Rapid elasticity
  • Measured service

 

Peu d’acteurs luxembourgeois, même parmi les meilleurs, présentent actuellement de véritables offres de cloud privé au sens où l’entend le NIST. Mais le marché est porteur et le Luxembourg est extrêmement bien placé :

  • De par sa géographie assez centrale pour l’Europe.
  • De par sa capacité à investir dans des infrastructures physiques nécessaire.
  • De par la volonté politique de faire du Luxembourg un des leaders dans ce domaine

Le cloud privé est actuellement vu comme une alternative au cloud public par de nombreuses entreprises au Luxembourg qui sont encore très frileuses quand il s’agit de mettre leurs données hors des frontières nationales. Mais les lignes sont en train de bouger dans ce domaine. La CNDP et la CSSF se sont emparées du sujet et vont sans doute lever certaines contraintes réglementaires dans les mois à venir, notamment avec la possible modification du statut de PSF de support.

 

On vous le dit !

C’est la raison pour laquelle il est important que les sociétés de service et de conseil en informatique s’adaptent. Une partie de notre travail consiste aujourd’hui à accompagner les startups, les PME et les grands groupes dans le choix des bons outils afin de transformer leur environnement IT.

Chez Agile Partner, nous sommes nous-même de grands utilisateurs de services cloud. Nous utilisons des services en mode SaaS (Office 365 et Sharepoint online, Atlassian…) et bien entendu nous avons développé des compétences sur AWS et Azure pour faciliter nos développements logiciels et ceux de nos clients, que ce soit en mode PaaS ou IaaS. Nous souhaitons délibérément rester agnostiques en termes de technologies et utilisons les outils pour ce qu’ils savent faire. Nous choisissons l’outil le plus adéquat pour le problème qui nous est présenté, sans faire de prosélytisme.

 

 

 

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