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L’Internet des objets : 44 milliards de gigaoctets en 2020

Les résultats d'une étude EMC & IDC montrent que la capacité de stockage disponible dans le monde ne parvient pas à suivre la croissance des données. Septième enquête sur l'univers numérique. Réalisée par IDC, elle mesure et prédit la quantité de données numériques créées chaque année dans le monde (l'univers numérique). Il en ressort que l'avènement des technologies sans fil, des produits intelligents et des solutions entièrement logicielles - l'Internet of Things, va considérablement stimuler la production de données numériques dans le monde.

April 9, 2014

Les résultats d’une étude EMC & IDC montrent que la capacité de stockage disponible dans le monde ne parvient pas à suivre la croissance des données. Septième enquête sur l’univers numérique. Réalisée par IDC, elle mesure et prédit la quantité de données numériques créées chaque année dans le monde (l’univers numérique). Il en ressort que l’avènement des technologies sans fil, des produits intelligents et des solutions entièrement logicielles – l’Internet of Things, va considérablement stimuler la production de données numériques dans le monde.

« La croissance de l’univers numérique et celle de l’Internet of Things vont de pair, explique Vernon Turner, Senior Vice President de IDC. Les données générées par les capteurs reliés à Internet gagnent du terrain. Cela va transformer de vieilles industries en nouvelles entités plus pertinentes. Les services de stockage traditionnels passeront à un niveau supérieur pour offrir la résistance et les dimensions qu’exige l’univers numérique. Seul un environnement de nature logicielle permet de le garantir. »

De 4,4 à 44 milliards de ZB

L’envergure de l’univers numérique double tous les deux ans, mais il sera multiplié par dix entre 2013 et 2020, passant de 4,4 milliards de gigaoctets (4,4 ZB) à 44 milliards de gigaoctets (44 ZB). Si nous devions « traduire » l’univers numérique actuel et futur, cela correspondrait à :

  • Avec la quantité actuelle de données numériques, on pourrait remplir assez d’iPad pour en faire une pile haute comme les deux tiers de la distance de la Terre à la Lune. En 2020, la même distance Terre-Lune sera franchie 6,6 fois.
  • Aujourd’hui, la famille moyenne produit des données qui suffiraient à remplir 65 iPhones par an. En 2020, il faudra 318 iPhones pour abriter les données de la même famille.

Deux tiers des bits de l’univers numérique sont créés par les consommateurs et les salariés, mais les entreprises sont responsables de 85 pour cent de l’univers numérique. Aussi, actuellement, 60 pour cent des données de l’univers numérique sont le fait de pays comme l’Allemagne, le Japon et les États-Unis. En 2020, la situation aura changé. La majeure partie des données numériques proviendront du Brésil, de Chine, d’Inde, du Mexique et de Russie.

Internet de 200 milliards d’objets

L’Internet des objets se compose de milliards d’objets quotidiens, munis d’un numéro d’identification unique, qui reçoivent ou génèrent automatiquement des données, les stockent et les présentent. Des exemples ? Les chaussures de jogging qui enregistrent la vitesse de la course, ou le pont qui s’adapte à la circulation. D’après IDC, on dénombre actuellement 200 milliards d’appareils avec des capteurs capables de générer des données.

Sur ce nombre, sept pour cent (14 milliards) sont déjà reliés à Internet et communiquent par cette voie. Les données de ces appareils connectés représentent maintenant deux pour cent de la quantité totale de données numériques dans le monde. IDC prédit qu’en 2020, le nombre d’appareils connectés va atteindre 32 milliards, ce qui reviendra à 10 pour cent de toutes les données numériques de la planète.

Des données utiles ou pas ?

L’Internet of Things influencera aussi l’exploitabilité des données appelées à être analysées dans l’univers numérique. En 2013, seulement 22 pour cent des données de l’univers numérique étaient qualifiées d’ « utiles », mais cinq pour cent à peine de cette quantité étaient effectivement analysés. Une énorme quantité d’information reste donc en friche. Grâce à la croissance des données stimulée par l’Internet of Things, en 2020, plus de 35 pour cent des données seront exploitables. Il appartiendra aux entreprises elles-mêmes d’en tirer parti.

En 2013, moins de 20 pour cent des données de l’univers numérique étaient hébergées dans le cloud. Cette proportion va doubler à 40 pour cent pour 2020.

Nouveaux défis de gestion de Data

Le phénomène Internet of Things offre divers nouveaux modes d’interaction avec les clients, rationalise les processus, abaisse les charges opérationnelles et ouvre aux entreprises d’innombrables opportunités commerciales. À l’inverse, il pose aussi des défis en termes de gestion, de stockage et de protection de ces immenses quantités de données très diverses. IDC estime que 40 pour cent de l’univers numérique ont besoin d’une certaine forme de protection. Cela peut aller des mesures de confidentialité renforcées à un cryptage complet. Actuellement, cependant, seule la moitié de ces données, autrement dit 20 pour cent du total, sont effectivement protégées.

La capacité de stockage disponible dans le monde (octets inutilisés) sur tous les types de médias croît plus lentement que la quantité des données elles-mêmes (l’univers numérique). En 2013, la capacité de stockage disponible n’a pu absorber que 33 pour cent de l’univers numérique. La proportion tombera à 15 pour cent en 2020. Heureusement, la plupart des données sont de nature éphémère (par exemple le streaming sur Netflix, la télévision numérique), et n’exigent pas de stockage durable.

En photo : Arnaud Bacros, Country Manager BeLux chez EMC.

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