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Une journée pour un Internet plus sûr

À l’image de plus d’une centaine d’autres pays dans le monde, le Grand-Duché a participé à cette journée de sensibilisation pour une utilisation plus sûre des nouveaux médias.

February 10, 2017

Startup Stock Photos

(Source : Freepik)

Lancé à l’initiative de la Commission européenne en 2004, le « Safer Internet Day » s’est déroulé ce mardi 7 février. À l’image de plus d’une centaine d’autres pays dans le monde, le Grand-Duché a participé à cette journée de sensibilisation pour une utilisation plus sûre des nouveaux médias. – Par Jeanne Renauld

Organisé chaque année depuis 2004, le « Safer Internet Day » cherche à prévenir les citoyens des dangers de la toile et à les sensibiliser aux risques de la communication numérique. Cette 14ème édition, baptisée « Agissons ensemble pour un Internet meilleur ! », vise à encourager les contenus positifs sur le web, en particulier chez les jeunes.

Mis sur pied au Grand-Duché par l’organisme gouvernemental Bee Secure, le « Safer Internet Day » a été rythmé par diverses activités en lien avec la thématique retenue cette année. Conférence de presse, émission radio, séances d’information, visites dans les écoles,… les animations étaient destinées à sensibiliser les enfants et les jeunes, mais aussi les parents, les accompagnateurs scolaires, les entreprises et le monde politique.

Une formation continue, intitulée « Hate speech vs. liberté d’expression », a également été dispensée dans le cadre de la campagne menée actuellement par Bee Secure. Initiée en septembre 2016, l’action « Share respect – Stop Online Hate Speech » a notamment pour mission d’apprendre aux jeunes à reconnaître les discours de haine sur la toile et à les différencier de la liberté d’expression. Le panda, mascotte de la campagne, s’est baladé à travers toute la ville de Luxembourg durant cette journée du 7 février.

Une nouvelle appli pour lutter contre le cyber-harcèlement à l’école

Parallèlement à ces animations, Bee Secure a également profité du « Safer Internet Day » pour lancer la nouvelle version de son application contre le cyber-harcèlement, un problème de taille dans les écoles à l’échelle mondiale. À travers de petites vidéos mettant en scène deux adolescents, Loris et Lyna, l’application « Cyber-harcèlement – Appli premiers secours » aide l’utilisateur à réagir face à une situation de cyber-harcèlement en lui indiquant le comportement à adopter.

Cette journée était aussi l’occasion de rappeler l’existence de Bee Secure Stopline. Depuis 2008, cet outil permet de signaler anonymement des contenus suspects, tels que contenus d’abus sexuels sur mineurs, des contenus racistes, révisionnistes, discriminatoires et/ou terroristes. Une fois reçus, les messages entrants évalués par l’équipe comme étant illégaux sont transmis aux autorités compétentes de la police grand-ducale. L’an dernier, 586 liens liés à des contenus à caractère sexuel impliquant des mineurs ont ainsi été signalés à la Stopline. L’équipe de Bee Secure en a considéré 372 (63%) comme illégaux. Parallèlement, 114 liens vers des contenus racistes, révisionnistes et/ou discriminatoires ont été enregistrés. 52% d’entre eux ont été classés comme illégaux.

 

Le Luxembourg, parmi les plus touchés par les problèmes de sécurité

Toutes ces actions en faveur d’un Internet plus sûr et des comportements plus responsables ne sont pas sans intérêt. Car d’après une étude publiée l’an dernier par Eurostat, le Luxembourg est l’un des pays de l’Union européenne où les citoyens ont rencontré le plus de problèmes de sécurité courants sur la toile en 2015. Ces ennuis concernent la présence de virus détériorant les dispositifs, l’utilisation abusive de données personnelles, des pertes financières ou encore l’accès par des enfants à des sites web inappropriés.

Alors qu’en moyenne, un internaute européen sur quatre (25%) a connu des mésaventures sur Internet, ce chiffre grime à 31% au Luxembourg, plaçant le Grand-Duché en sixième position des pays les moins sûrs à cet égard.

Ces mauvaises expériences, outre des dommages moraux ou financiers, peuvent aussi freiner les citoyens dans leur comportement quotidien sur Internet, pour effectuer des achats ou utiliser des services bancaires en ligne par exemple. Il reste donc encore des efforts à fournir pour un Internet meilleur à l’avenir.

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