Cloud et Internet à la sauce Européenne ?

La guerre contre l’hégémonie Américaine reprend de plus belle depuis la suggestion d’Angela Merkel « créons un Internet européen ». Il va falloir plus que des suggestions pour contrer les fournisseurs de services internet et de réseaux, tous américains à ce jour. Assez de réflexions, il faut des solutions.

September 10, 2014

La guerre contre l’hégémonie Américaine reprend de plus belle depuis la suggestion d’Angela Merkel « créons un Internet européen ». Il va falloir plus que des suggestions pour contrer les fournisseurs de services internet et de réseaux, tous américains à ce jour. Assez de réflexions, il faut des solutions mais surtout un peu de réalisme.

De quoi parle t-on dans ce Made In Europe ? Le discours d’Angela Merkel n’était pas clair et a provoqué de vives réaction « Soit la chancelière allemande ne sait pas de quoi elle parle, soit elle réclame quelque chose qui existe, soit elle veut un Internet à la chinoise. Ou, hypothèse moins effrayante, elle réclame un rapprochement européen dans les télécoms. Lisait-on sur Slate.fr, web magazine indépendant.»

La volonté première étant de protéger les données des mains du ‘Big Brother’, comment agir concrétement ? conserver les données européennes au sein de réseaux européens et auprès de sociétés européennes ? A priori, le seul moyen d’outrepasser la NSA ou les services gouvernementaux américains. Assez de temps passé à critiquer ce système, l’Europe doit avancer et aller plus loin que le Safe Harbor.

Espace Schengen des données

Protection d’une part et rapidité également. Sans aller retrour outre-Atlantique, la circulation des données peut être accélérée. En pratique, la Commission européenne doit encourager les liaisons encryptées directes entre les ‘European Internet Exchanges’ : et assurer ainsi un réseau complètement européen. Le projet est sur la table sans date de mise en route.

Mais l’IT n’est qu’une préoccupation parmi d’autres. Plus on parle à haute instance, plus l’IT devient un moindre sujet. Autant dire que l’Europe s’en pré-occupe peut être moins que le gouvernement Luxembourgeois. En terme d’actions concrètes, les deux avancent pas à pas. A croire que l’IT devient un sujet préoccupant seulement depuis ces quelques dernières années et pour certains seulement depuis Snowden, alors que tous l’utilisent tous les jours.

Repenser toute l’architecture d’internet

Sans experts IT au sein des grandes instances, il faut compter sur les professionnels du domaines pour les éclairer. A l’échelle du Luxembourg, il est simple de se faire entendre mais pour mettre l’Europe au travail, il faudra encore attendre. Lorsque les guerres seront devenues complètement cyber, avec des attaques à distance, des piratages de points critiques (énergies, nucléaire, armement) et télecom (satellites, réseaux, sécurité) grâce à l’espionnage qui perdure depuis toujours et devient foisonnant, peut être que l’IT sera vu avec son vrai visage : l’IT est partout, il contrôle tout, tout est mobile et dématérialisé.

La protection nationale ne doit plus être seulement de l’humain et du matériel, les remparts doivent protéger le cyber-espace. C’est là que tout ce joue, c’est là que sont les clés de tous les désastres (vols en tous genres, sabotage, usurpation, exploitation, détournements) ou les réussites (gain d’argent, de temps, d’efficience, de communication). Un internet contrôlé par quelques-uns avec aussi peu de sécurité ne doit plus être.

A quand les mises en pratique ?

« Chercher et trouver des solutions pour éviter que les virus informatiques ne se propagent mondialement en quelques seconds. Tenter de limiter le spamming. Les attaques DDoS constituent cependant le problème le plus important ; nous devons vraiment essayer de rendre le ‘Denial of Service’ impossible. Une infrastructure anti-DDoS innovante, NaWas, a été développée aux Pays-Bas ; ce type d’initiatives et de savoir existent en Europe », explique Laurens van Reijen, CEO de LCL data centers (Belgique).

Pour le Luxembourg, le temps de la réflection est révolu, si le pays tient tant à ses data, voir plus que certains autres pays, il doit profiter de cette période où l’IT s’invite au programme européen pour être force de proposition et commencer les vrais chantiers. Les solutions de protections existent, le Luxembourg est plein de certifications, de talents et d’infrastructures, il peut avoir une bonne place dans cette importante partie qui se joue. “La politique numérique doit aller au-delà du monde des technophiles et devenir une priorité de la politique traditionnelle en Europe”, disait Jean-Claude Juncker dans le Wall Street Journal.

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