La BIL accusée par la presse belge de « vider DTS de sa substance »

Alors qu’IBM et Telindus sont en passe de procéder à […]

April 26, 2013

Alors qu’IBM et Telindus sont en passe de procéder à l’acquisition de la PSF DTS, Datanews.levif.be, le média belge spécialisé en IT, lance un pavé dans la mare en accusant la Banque Internationale de Luxembourg de recruter les talents de Dexia Technology Services.

Rapide retour sur le dossier DTS

Dans le cadre du démantèlement du groupe de services financiers franco-belge Dexia « suite de l’aggravation de la crise souveraine au sein de la zone euro et, plus généralement, au durcissement de l’environnement macroéconomique » et au regard de la « tension sur sa liquidité au cours de l’été 2011 », le groupe avait engagé, dès octobre 2011, « de profondes modifications de sa structure ». Il s’agissait notamment de la vente de Dexia Banque Belgique à l’État belge, devenue Belfius, de la cession de certaines filiales opérationnelles du groupe, notamment Dexia Banque Internationale à Luxembourg, Dexia Asset Management, la participation dans RBC Dexia Investor Services et la vente de l’entreprise de services ICT, Dexia Technology Services. À noter qu’après la nationalisation de la DBB en Belgique, un accord de « continuité exclusive des opérations IT pour DTS » avait été signé par celle qui est devenue Belfius et d’autres entités dont la BIL.

D’incertitude en incertitude…

Après un « Request for Information » lancé par le cabinet Ernst & Young de Londres, trois candidats étaient sortis du lot: Fujitsu, Accenture et un duo formé en consortium par IBM et Telindus/Belgacom. L’officialisation de la vente devait, d’après les syndicats, se faire pour le premier trimestre de l’année 2013, mais depuis, silence radio. Ce black-out a fait le jeu des rumeurs et suppositions. La dernière en date est révélée par Datanews/levif.be citant une source « proche du dossier ».

D’une part, il semble acquit que les indiscrétions qui n’en sont plus sur le rachat par IBM et Telindus/Belgacom se précisent. Et Datanews d’affirmer que le duo, en pôle position suite à l’abandon (supposé) de Fujitsu et d’Accenture, aurait fait une offre d’achat très en dessous des attentes de la Holding Dexia.

Ajoutez à cela, toujours d’après le média belge, que les employés luxembourgeois de DTS sont de plus en plus inquiets pour leur avenir et seraient pour bon nombre à la recherche de nouvelles opportunités, notamment du coté de la BIL. En effet, les informaticiens luxembourgeois de DTS étant employés dans la convention sectorielle de la finance grand-ducale, disposent d’avantages liés au secteur; avantages qui tomberaient en cas d’acquisition par un acteur de l’outsourcing informatique. C’est donc tout naturellement que certains informaticiens se (re)tournent vers un terrain connu: la BIL qui s’inscrivait il y a peu dans la constellation Dexia. Pour rappel, DTS emploie 150 personnes à Luxembourg et quelques 350 informaticiens en Belgique.

Pas de démarchage de la BIL

Un départ en masse supposé des informaticiens de DTS diminuerait sans aucun doute le niveau de compétences du service et mécaniquement sa valeur pour le futur acquéreur, en l’occurrence le duo pressenti IBM/Belgacom-Telindus. C’est ce que la joint-venture ICT craindrait le plus; Datanews laissant même supposer que le deal pourrait être remis en cause…

Quant à la BIL, elle réfute tout mouvement et démarche concernant des actions de recrutement spécifiques ayant comme conséquence de « vider DTS de sa substance » comme le confirme Tom Anen, porte-parole de la BIL : « De notre coté je peux affirmer qu’il n’y a aucune démarche de recrutement à l’attention les informaticiens de DTS. »

D’un autre côté, il est également rapporté que les employés des plus expérimentés, avec un contrat initial de la BIL, avant la constitution d’Associated Dexia Technology Services, aDTS, dite DTS, fin 2006, requièrent leur contrat initial et se tournent à nouveau vers la banque Route d’Esch.

Enfin, la Banque, propriété qatarie, est en phase ascendante. Elle procède en effet à de nombreux recrutements qui sont liés au déploiement de sa stratégie d’entreprise.

Toujours est-il que le processus de vente tire en longueur et crée une incertitude dans le chef des employés sur leur statut et leur avenir. En décembre dernier, un conseil d’entreprise devait fixer le sort de DTS, mais depuis il a sans cesse été repoussé.

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