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« Les start-ups sont des catalyseurs d’innovation »

Jean-Luc Brach, CIO de KNEIP, participera à la table-ronde « CIO meets start-up » organisée dans le cadre de Golden-i, ce jeudi soir. A ses yeux, il est indispensable pour la Place de structurer un espace de rencontre entres les acteurs innovants et les grands acteurs de la place, pour permettre aux CIO de mieux exprimer leurs besoins, et aux start-ups de trouver les bons partenaires pour leur développement.

April 28, 2016

jean-luc-brachJean-Luc Brach, CIO de KNEIP, participera à la table-ronde « CIO meets start-up » organisée dans le cadre de Golden-i, ce jeudi soir. A ses yeux, il est indispensable pour la Place de structurer un espace de rencontre entres les acteurs innovants et les grands acteurs de la place, pour permettre aux CIO de mieux exprimer leurs besoins, et aux start-ups de trouver les bons partenaires pour leur développement.

Nous sommes une post start-up, qui a grandi avec ses clients

Ceux qui sont récemment passés par l’aéroport ont peut-être découvert un affichage de KNEIP sur lequel la société est qualifiée de « FinTech, depuis 1993 ». « Nous sommes une post start-up, qui a grandi avec ses clients, assure Jean-Luc Brach, CIO de KNEIP. A notre tour, désormais, pour soutenir notre développement, nous travaillons avec des start-ups. Nous rencontrons régulièrement des sociétés innovantes, très intelligentes, avec lesquels nous mettons en place des projets que parfois on garde ou que parfois nous arrêtons. Mais nous restons à l’écoute de la valeur qu’elles peuvent apporter et n’hésitons pas à leur donner leur chance. »

Une logique de partenariat

KNEIP a par exemple mis en œuvre une solution de gestion des ressources humaines très complète, en mode software as a service, portée par HRWeb. « Nous utilisons leur solution et aidons la start-up à la faire évoluer, confie Jean-Luc Brach. Dans ce type de collaboration, nous nous inscrivons dans une démarche de co-design. » KNEIP fait de même avec Virage, qui propose une solution de Project Portfolio Management. KNEIP a aussi soutenu le développement d’eProseed, en développant avec la société, à ses débuts, un véritable premier partenariat. « Ces évolutions peuvent déboucher sur des prises de participations. Pour nos besoins en reporting nous avons développé une relation fructueuse avec une société étrangère qui développait un logiciel particulièrement efficient. Finalement, afin de nous assurer de la pérennité de la solution et d’en garder le contrôle, nous avons fini par racheter la société, continuons à travailler avec les personnes qui la portent et nous l’avons fait très fortement croitre à l’international», assure Jean-Luc Brach.

Se mettre à l’écoute des start-ups

En étant à l’écoute des start-ups…nous pouvons gagner des mois ou des années pour le développement d’une solution.

On comprend, à la lumière de ces exemples, que les start-ups et les dirigeants de grandes structures, ont tout à gagner à plus et à mieux se parler. « Les start-ups sont des accélérateurs d’innovation, assure Jean-Luc Brach. En étant à l’écoute des start-ups, qui sont animées par une autre dynamique que celle des très grandes entreprises, nous pouvons gagner des mois ou des années pour le développement d’une solution. ». Pour des grands groupes, confrontés à de nombreuses contraintes internes, qui ont peu tendance à prendre des risques et donc freinent l’émergence d’idées innovantes, il est essentiel de se rapprocher des start-ups. « D’après Gartner, 70% du budget IT, dans des grands groupes financiers, sont non-discrétionnaires, autrement dit attachés à de la maintenance. Ils ne permettent pas la mise en œuvre de nouveaux projets. Les 30% restants servent le plus souvent à soutenir une évolution simplement organique et rarement disruptive d’un point de vue offre commerciale. », commente-t-il. L’opportunité d’investir dans une idée nouvelle, détachée du business, se fait donc rare. Les start-ups, elles, peuvent apporter ce brin d’innovation nécessaire à la vie, voire survie à plus long terme, d’une activité.

Un espace de rencontre visible

« Beaucoup de start-ups ont beaucoup de bonnes idées. Avec un bémol, toutefois. Aujourd’hui, trop concentrées dans le B2C, 50 start-ups développent 50 solutions de paiement différentes … So what ? Toutes répondent presque à un même besoin avec presque la même idée. Alors que, d’autre part, beaucoup de besoins B2B sont tout simplement ignorés», précise Jean-Luc Brach. Que les start-ups puissent entendre les besoins des CIOs devrait permettre à de nouvelles offres de voir le jour, à des start-ups de trouver des possibilités de développement. « Pour parvenir à cette fin, il faut parvenir à mieux structurer l’espace de rencontre entre les deux mondes. Aujourd’hui, à Luxembourg, l’apparition de nombreux incubateurs et initiatives rend la situation peu lisible. Alors que, à Londres, quand on parle de FinTech, c’est en priorité du Level39 qui vient à l’esprit. Il nous manque, aujourd’hui, un espace clairement visible au-dessus des autres et qui fédère les initiatives pour permettre un certain alignement. Le projet de Nicolas Mackel de Luxembourg House Of FinTech (LHOFT), qui a l’avantage de n’être motivé que par l’intérêt général de la place sans visée lucrative, me semble le plus à même de répondre à cet enjeu et à favoriser le développement d’un écosystème commun aux start-ups et aux entreprises installées. C’est aujourd’hui nécessaire pour attirer et faire émerger de nouvelles idées. »

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