Systemat a les clés de SeeZam

Un an jour pour jour après avoir dévoilé la version 2.0 de sa stratégie de Local Cloud Integrator, Systemat vient de procéder à la première tranche de l'acquisition de SeeZam, en prenant une participation de près de 38%. A l’horizon, la jeune pousse de Pierre Van Wambeke, et sa solution hautement sécurisée de coffre-fort virtuel, sera intégrée à 100% dans la famille de Systemat.

September 18, 2013

Un an jour pour jour après avoir dévoilé la version 2.0 de sa stratégie de Local Cloud Integrator, Systemat vient de procéder à la première tranche de l’acquisition de SeeZam, en prenant une participation de près de 38%. A l’horizon, la jeune pousse de Pierre Van Wambeke, et sa solution hautement sécurisée de coffre-fort virtuel, sera intégrée à 100% dans la famille de Systemat.

Forte de sa présence reconnue depuis près de 20 ans en Belgique et Luxembourg, Systemat fait faire un saut quantique à la start-up de l’année de 2010, la jeune SeeZam fondée par Pierre Van Wambeke. Avec son rayonnement régional et ses 350 collaborateurs dont 70 à Capellen, Systemat dispose d’une aura et de la respectabilité du label PSF qui conviennent bien à SeeZam.

Créée en 2009, opérationnelle l’année suivante et reconnue Start-Up de l’année par CYEL, SeeZam s’est bâtie l’image du spécialiste des coffres-forts numériques. Si bien qu’elle en a enregistré la marque de Coffre-Fort Virtuel, « un terme trop souvent galvaudé », assure Pierre Van Wambeke, CEO et fondateur de SeeZam. Car, en règle générale, le moindre petit espace numérique privatif, avec plus ou moins de sécurité et de mesures d’authentification avancées, peut revendiquer la terminologie du Digital Safe Deposit.

« Notre solution est radicalement différente, dit Pierre Van Wambeke. D’une part, elle est construite autour du concept d’User-Centricity. » En effet, il ne s’agit pas d’une solution offerte par un fournisseur de services (comme une banque, une administration, un secrétariat social,…), mais d’un concept où des adhérents peuvent déposer des pièces dans un coffre-fort privé d’un individu. « D’autre part, comme pour une salle de coffres en banque, nous n’avons aucune idée de ce qui peut se trouver, être apporté ou retiré du coffre numérique. » Ne s’attachant pas à l’idée de document, mais seulement à la data, le coffre SeeZam peut accueillir sans distinction un pdf, un fichier Excel, un fichier de données binaires,…

Triple blindage

Mais plus encore, c’est le niveau de sécurité offert par SeeZam et le cadre réglementaire luxembourgeois qui fait la différence. En utilisant un cryptage type militaire à 2048 bits, SeeZam renvoie n’importe quel utilisateur malintentionné à ses pénates. Un atout que la législation luxembourgeoise autorise : ailleurs, de par le monde, des limitations de la force de l’encryption peut être limitée, comme aux Etats-Unis qui tolèrent les algorithmes à 128 bits afin que les ingénieurs et machines de la sécurité nationale puissent les casser si nécessaire. Les exemples récents démontrent la limite de cette politique sécuritaire…

Aussi, le cadre luxembourgeois ne fait aucune place à la capacité d’un prestataire de services à limiter sa démarche de confidentialité. Les textes de loi n’imposent pas à SeeZam de détenir une copie des clés, une Master-Key (passe partout numérique) ou de soumettre des clés copiées à une autorité quelconque. C’est donc toute la puissance du modèle luxembourgeois et de ses acteurs (centres de données géorésilients des P&T, authentification LuxTrust,…) qui est à l’œuvre.

« Personne, je dis bien personne, ne peut mettre le grappin sur les données qui se trouvent dans un coffre-fort virtuel de SeeZam, assure Pierre Van Wambeke. Même pas nous. » Et même en cas de mauvaise utilisation du coffre-fort, où la seule suspension d’un compte sur injonction d’autorité judicaire peut faire œuvre de garde-fou…

Added Value pour Systemat

D’ores et déjà, Systemat est devenue le revendeur et distributeur exclusif des produits et solutions de SeeZam. Par cette participation, Systemat enrichit son catalogue de services à valeur ajoutée. « Nous ne voulons pas réaliser des acquisitions pour faire gonfler nos chiffres », fait savoir Pierre Focant, CEO de Systemat et auteur du MBO de Noël 2010 avec son comparse Vincent Schaller et avec le soutien notable des fonds luxembourgeois Field Sicar et Sting.

L’acquisition sonne comme un déploiement stratégique de solutions qui confèrent plus de valeur aux clients. Si l’activité SeeZam vient d’atteindre le break event, l’horizon de la profitabilité n’est pas loin. La courbe de croissance est là, l’équilibre fraîchement atteint après avoir traversé les quatre premières années traditionnelles d’investissement d’une phase d’innovation et de création d’un projet de start-up, SeeZam a su gagné le respect évident du marché, mais plus encore des comptes de clients porteurs. Ceux-ci permettront aussi à Systemat d’ouvrir des portes nouvelles, principalement au regard de sa qualité de prestataire de confiance PSF, en externalisation de systèmes. Avec ses deux prés carrés chez LuxConnect à Bissen et Bettembourg, Systemat déploie son offre de Cloud-in-One avec succès. De l’autre côté Systemat offre au service SeeZam un tissu de centaines de clients, de milliers d’users et d’autant de coffres personnels à construire…

Pourtant pas l’Ali Baba du Cloud

« Pour nos clients, nous voulons porter la totalité de leurs applications dans le Cloud, ce qui nous paraît essentiel et l’unique façon d’atteindre le ROI avec la stratégie de Cloud », assure Pierre Focant. L’enrichissement d’un nouveau service à l’ADN de Cloud comme SeeZam fait tout son sens, pour des clients comme des notaires, des conseils d’administration, des fiduciaires, des responsables RH, des banques, des assurances, des autorités locales,…

Un trésor…

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