La fin du roaming repoussée à 2018

Alors que la fin du roaming a été votée en 2013 pour être mise en place en décembre 2015, le Conseil de l’Union Européenne souhaite voter son report à 2018. Pour compenser cette attente supplémentaire pour tous les citoyens européens très impatients, 5 Mo de data par jour seront offerts sans frais.

March 9, 2015

Alors que la fin du roaming a été votée en 2013 pour être mise en place en décembre 2015, le Conseil de l’Union Européenne souhaite voter son report à 2018. Pour compenser cette attente supplémentaire pour tous les citoyens européens très impatients, 5 Mo de data par jour seront offerts sans frais.

Le marché unique des télécoms remis en question

Aujourd’hui les frais de roaming sont apportés sur la facture de l’utilisateur final ce qui explique que les opérateurs s’opposent à son abolition – il représenterait 8% de leur revenu.

Comme les flux de personnes en Union Européenne sont assez importants – le Luxembourg en est un très bon exemple, une limite forfaitaire a été proposée. 5 Mo de data et minutes de communication seront offerts. Passé cette limite, les frais d’itinérance seront appliqués. Pour beaucoup de Ministres cette proposition reste trop limitée et pas du tout adaptée à vie citoyenne d’aujourd’hui.

C’est un avis du BEREC (ORECE), l’organisation des régulateurs européens dans le domaine des communications électroniques, qui est venu semer le trouble à Strasbourg et Bruxelles. Le rapport estime que la suppression complète est “actuellement pas soutenable ni possible dans la pratique”.

Un projet défendu au Luxembourg

«La suppression à terme des frais d’itinérance reste l’objectif déclaré des trois institutions européennes, ce qui est fortement soutenu par le gouvernement luxembourgeois… le Luxembourg n’avait pas l’intention de “freiner” le processus, et que “personne ne s’était mis à genoux devant un lobby”, rassure Xavier Bettel, Ministre des Communications et des Médias, dans une lettre où il répondait Monsieur le Député Laurent MOSAR concernant le roaming.

Le Conseil, et le Luxembourg également, s’inquiète de ce qu’une démarche trop brusque ne s’accompagne d’une hausse des prix nationaux qui porterait finalement préjudice aux consommateurs. De surcroît, les consommateurs qui ne voyagent jamais, ou peu, en dehors de leur pays, seraient doublement pénalisés puisqu’ils seraient amenés à payer – via la hausse du prix de leur abonnement national – pour les communications de ceux qui peuvent se permettre de passer leurs vacances à l’étranger.

Pour éviter cet effet non désiré de l’abolition des frais de ‘roaming’, la Présidence lettone propose de réduire encore une fois très fortement les frais d’itinérance, mais d’atténuer, dans une première phase, l’approche ‘roam like at home’ par le maintien d’une surcharge minimale qui permettrait aux opérateurs de récupérer leurs coûts, toute en mettant définitivement fin aux profits excessifs retirés du ‘roaming’. En même temps, chaque utilisateur pourrait bénéficier d’un quota fixe mais limité d’appels, de SMS et de données sans surcharge. Ces propositions sont toujours en négociation.

Le Gouvernement considère qu’une telle approche plus progressive – sans pourtant renoncer à l’objectif ultime qui reste l’abolition des frais d’itinérance – évitera des effets contre-productifs d’une abolition trop radicale, aux dépens des consommateurs, » conclut-il.

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