Les PME à l’honneur pendant le Conseil des ministres européens 

Étienne Schneider, Vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, a participé le 21 juillet 2014 à une réunion informelle des ministres européens en charge de l’économie à Milan.

July 22, 2014

Étienne Schneider, Vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, a participé le 21 juillet 2014 à une réunion informelle des ministres européens en charge de l’économie à Milan.

La ministre du développement économique italienne, Federica Guidi, (en photo) avait demandé à Étienne Schneider de présider un groupe de travail qui a analysé la contribution des petites et moyennes entreprises à la croissance économique.

Le marché européen fermé aux PME ?

La Présidence italienne a choisi de focaliser les discussions autour de la relance de l’économie européenne. Les ministres ont ainsi discuté comment mettre en œuvre des politiques économiques permettant aux entreprises européennes de devenir plus compétitives.

«Les PME souffrent beaucoup plus du fait qu’elles n’ont pas facilement accès aux marchés européens, voire internationaux» a estimé le ministre à l’issue de la séance du groupe de travail. Il souhaite que la Commission européenne s’engage davantage avec des mesures concrètes pour réduire les charges administratives des PME européennes. Les ministres ont également proposé de faire précéder chaque nouvelle directive ou règlement de façon systématique par une analyse des impacts sur les entreprises.

Augmenter la compétitivité des entreprises

Le ministre a encore estimé que le moment est particulièrement propice de lancer de nouvelles mesures en faveur de la compétitivité des entreprises. Le Parlement européen vient d’être élu et la Commission européenne est en train de se mettre en place. «J’espère que le programme de travail de la nouvelle Commission européenne mettre un accent sur la création d’emploi et la croissance».

Le Luxembourg moins productif ?

Depuis 2007 on note un recul du niveau de productivité au Luxembourg. 3 vecteurs interdépendants ont été mis en avant par le laboratoire IDEA comme axe de développement prioritaire :

  • la réduction des distorsions sur le marché du travail et des barrières réglementaires qui entravent la création de nouvelles entreprises) ;
  • le développement du capital humain (meilleure efficacité du système éducatif afin d’élever la qualité de la main-d’œuvre et de permettre une transformation qualitative des emplois) ;
  • le développement des activités entrepreneuriales et de R&D : supporter la création de jeunes entreprises innovantes, favoriser l’investissement en R&D des entreprises (notamment des PME) afin de stimuler le développement technologique).

En 2012, le Luxembourg enregistrait une productivité du travail de près de 60% supérieure à la moyenne des pays de la zone euro, et 30% supérieure à celle des trois pays voisins (France, Belgique, Allemagne) grâce à l’importance du secteur financier. Aujourd’hui, elle a reculé de 15%. Même en restant en tête sur l’Europe, la productivité actuelle ne permettra pas d’atteindre la cible gouvernementale d’une hausse annuelle de la productivité de 1,7% jusqu’à 2030, le pays doit miser sur l’humain, les PME et le R&D pour une économie saine et durable.

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