TRANSFORMATION & ORGANISATION

Une ville plus vivable, grâce au digital

Des petites solutions technologiques peuvent avoir de grands impacts à l’échelle de la ville. L’un des enjeux est de voir comment il est possible, par un meilleur usage des solutions digitales disponibles, d’améliorer durablement la qualité de vie à l’échelle de capitale, commente Pol Goetzinger, une des chevilles ouvrières de la conférence Living City qui se tient chaque année au Luxembourg et qui a pour objectif de contribuer à une ville meilleure et plus intelligente.

June 29, 2016

Pol-GoetzingerDes petites solutions technologiques peuvent avoir de grands impacts à l’échelle de la ville. L’un des enjeux est de voir comment il est possible, par un meilleur usage des solutions digitales disponibles, d’améliorer durablement la qualité de vie à l’échelle de capitale, commente Pol Goetzinger, une des chevilles ouvrières de la conférence Living City qui se tient chaque année au Luxembourg et qui a pour objectif de contribuer à une ville meilleure et plus intelligente.

Par Sébastien Lambotte pour le hors-série ITnation-Luxemburger Wort 2016

Penser digital, au cœur de la ville, c’est envisager des systèmes intelligents au service des citoyens. L’exemple le plus évident est celui qui a trait à la mobilité. Apporter une meilleure information sur l’état de la circulation, par exemple, doit permettre d’éviter les engorgements polluants. »

Des données en temps réel sur le trafic, la disponibilité des parkings, les possibilités de se rendre facilement et rapidement d’un point A à un point B en transports en commun doivent permettre d’améliorer la mobilité. « On peut penser plus loin, à des solutions facilitant le partage de places de parking réservées, par exemple, ou encore de son garage quand il n’est pas occupé. Des applications intelligentes devraient permettre à leur propriétaire de proposer ces espaces contre une rémunération », poursuit Pol Goetzinger. De cette manière, le digital nous fait entrer dans une ère du partage et de la collaboration. « Avec une meilleur utilisation de l’espace disponible, c’est tout l’aménagement de la ville qui peut être repensé », assure le spécialiste.

Si l’on reste sur le thème de la mobilité, le digital peut faciliter la vie à bien des niveaux. « A Singapour, les véhicules sont équipés d’un boîtier qui décompte automatiquement le temps passé dans les parkings pour le facturer ensuite. Avec un tel système, plus besoin de faire la file pendant de longues minutes devant la distributeur à la sortie d’un spectacle au Grand Théâtre, par exemple », précise Pol Goetzinger.

Le digital permet de mieux aborder d’autres problématiques à l’échelle d’une métropole, notamment une plus grande participation citoyenne au développement de la ville et à sa gestion. « A travers des plateformes, les citoyens peuvent déjà prendre part à la confection du budget ou encore contribuer à l’établissement du PAG », précise Pol Goetzinger.

En matière de planification, les données aujourd’hui disponibles grâce au digital permettent d’envisager une meilleure planification des développements à venir. « En s’appuyant sur une meilleure identification des flux dans la ville, en travaillant avec des modèles prédictifs plus complets, on peut mieux anticiper les besoins, voir là où placer des nœuds d’échanges entre moyens de transport ou veiller à l’aménagement des places publiques », assure Pol Goetzinger. Le digital, on le comprend bien, affectera toutes les dimensions de la ville donc de la vie. L’enjeu, pour l’administration, est de pouvoir développer des logiques de développement cohérentes à long terme dans un environnement qui se transforme en permanence.

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