DIGITAL BUSINESS

MyScienceWork, le réseau social scientifique, a de l’ADN luxembourgeois

MyScienceWork, le réseau social scientifique contribuant à la révolution du monde de la publication scientifique, fait parler ses ambitions mondiales sur les bases d'une start-up luxembourgeoise.

September 9, 2013

MyScienceWork, le réseau social scientifique contribuant à la révolution du monde de la publication scientifique, fait parler ses ambitions mondiales sur les bases d’une start-up luxembourgeoise.

Créée en 2010 par deux jeunes universitaires aux profils complémentaires Virginie Simon, ingénieur en biotechnologies et docteur en nanotechnologies et Tristan Davaille, ingénieur en finances et licencié en économie, la start-up luxembourgeoise MyScienceWork a des capacités révélées de développement mondial. Le potentiel de la jeune entreprise a d’ailleurs été repéré par l’Etat luxembourgeois qui lui a fourni des moyens financiers inégalés en Europe. Si la création d’un réseau social pour chercheurs n’est pas une nouvelle idée, le concept de base de données d’articles scientifiques en accès libre, multidisciplinaire, le multilinguisme et la technologie mis en place par MSW ont tout pour contribuer au changement des mécanismes en place et de la libéralisation de la publication scientifique européenne et mondiale.

A travers une plate-forme centralisée de communication gratuite pluridisciplinaire MyScienceWork facilite l’accès de la société savante aux informations relatives à la recherche : des nouvelles publications aux profils d’experts et des offres d’emploi aux évènements et conférences scientifiques. La start-up avec ses bureaux à Luxembourg et à Paris a pour objectif de dépasser le cap des 100.000 inscrits sur son réseau social dès la fin de l’année 2013. Rien que pendant les derniers trois mois 20.000 chercheurs ont rejoints MSW. Plus de 25 millions d’articles scientifiques sont gratuitement à disposition des scientifiques et ceci en 101 langues. Le concept est basé sur le mouvement de l’Open Access qui favorise l’accessibilité pour l’ensemble de la société aux publications scientifiques.

Nous sommes confiants de pouvoir développer la plus grande base de données de publications scientifiques au monde. En tant qu‘ingénieur et chercheur il me tient à cœur de contribuer à la libéralisation et à l’accessibilité de LA connaissance scientifique».
Virginie Simon, CEO et co-fondatrice de MyScienceWork

Tristan Davaille, CSO et co-fondateur note : « Le modèle des réseaux sociaux scientifiques a fait ses preuves aux Etats-Unis et a attiré l’intérêt d’investisseurs de renom. Pourtant ces réseaux se limitent à rejoindre les intérêts de scientifiques de disciplines sélectionnées. MyScienceWork a pour vocation d’être multidisciplinaire, multilingue et ouverte au grand public, un modèle de business qui trouvera son appui en Europe et dans le monde entier».

En 2012 le Gouvernement luxembourgeois ainsi qu’un important fond d’investissement luxembourgeois ont reconnu le potentiel de la start-up. La première levée de fonds privée et publique s’élevait à 1.2 millions d’Euros. MyScienceWork tentera de solliciter une deuxième levée de fonds internationale avant la fin de l’année afin de pouvoir poursuivre son développement mondial.

Développement continu et accès public aux connaissances

MyScienceWork tient à développer ses technologies en continu afin d’optimiser la qualité et la pertinence des résultats de recherche réalisées par les utilisateurs. Ainsi le moteur de recherche MSW intègre le web sémantique qui permet non seulement la recherche par mots clefs mais aussi par la compréhension linguistiques des termes scientifiques. Les résultats ainsi véhiculés peuvent être d’intérêt non seulement pour les professionnels de la société savante mais ont également une grande valeur pour le grand public. Dans la section vulgarisée « News », des journalistes scientifiques publient des articles sur l’actualité scientifique, des portraits de chercheurs ainsi que des dossiers dédiés au libre accès des informations scientifiques.

Révolution du marché de l’édition scientifique

Le succès de MyScienceWork est lié directement au besoin de la libéralisation des informations scientifiques et surtout du libre accès des chercheurs aux contributions scientifiques de leurs pairs. Selon les experts les publications scientifiques sont lues et citées 30 fois plus si elles sont publiées en accès libre. Si il y a dix ans les scientifiques devaient obligatoirement payer les maisons éditrices pour voir publier leurs contributions combiné au fait que les institutions investissaient des sommes importantes pour mettre cette information à la disposition de ses chercheurs, la tendance vers la libéralisation est en train de se confirmer et de révolutionner le marché de l’édition.

L’accès libre qui est à la base du fonctionnement de MyScienceWork, est fortement soutenu par un nombre toujours croissant d’universités et de d’organismes de financement de la recherche. Ainsi l’Université de Luxembourg a lancé en avril 2013 une base de publications du nom de « ORBilu » qui rend le dépôt des articles et des références bibliographiques obligatoires. Elle a ainsi créé un moyen porteur permettant aux scientifiques d’augmenter la visibilité, l’accessibilité et l’impact de leurs publications. La Commission européenne a aussi exprimé son intention de mandater le libre accès pour les publications scientifiques qu’elle soutient dans son programme « Horizon 2020 ». Un nombre croissant de gouvernements européens est en train de considérer des projets de loi visant la révision des droits d’auteurs.

Lors de la semaine mondiale « Open Access Week » qui aura lieu du 21 au 27 octobre 2013, MyScienceWork proposera en partenariat avec des universités de renom, des conférences au Luxembourg et en France.

Watch video

In the same category