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Portrait de Bernard Drappier, District Manager et Gérant de EMC Luxembourg PSF

Pour vous quel est l’apport du Cloud dans le monde […]

September 26, 2012

Pour vous quel est l’apport du Cloud dans le monde de l’IT?

Plus personne ne conteste aujourd’hui que les modèles d’IT traditionnels en place ont atteint leurs limites. L’agilité et la flexibilité demandées par le business et l’obligation de réduire les coûts sont, parmi d’autres, deux motivations fortes d’une transformation inéluctable de l’IT.

Transformer son IT c’est aussi se transformer soi-même.

Le Cloud Computing est avant tout un modèle d’architecture d’évolution de l’IT. Un modèle réaliste, cohérent et basé sur des technologies éprouvées. Mais à l’inverse de l’introduction des micro-processeurs qui a bouleversé le paysage informatique, le Cloud Computing est une réponse plutôt qu’un événement déclencheur. De nombreuses sociétés ont commencé à introduire la virtualisation dans leurs Data Centres bien avant que le terme Cloud ne fasse son apparition. Et il y a 10 ans d’ici on parlait déjà de SOA.

Maintenant, la maturité du modèle Cloud et sa mise en place progressive ne sont pas sans provoquer des effets « collatéraux » qui, à mon avis, sont très intéressants pour l’évolution du métier d’informaticien. Jamais les CIO n’ont été aussi proches du business et leur place au sein des « boards » est de plus en plus fréquente. Et de nouveaux métiers font leur apparition tels que Cloud Architect, Cloud Security Specialist ou encore Cloud Developer. Transformer son IT c’est aussi se transformer soi-même.

Est-ce que Big Data va-t-il devenir un gros phénomène ?

Le terme Big Data est malheureusement source de confusion. Tout le monde connait les chiffres de IDC qui prévoient un accroissement de l’Univers Digital de 2009 à 2020 par un facteur de 50. Stocker et protéger des PB de données n’est pas un problème en soit et que ceux qui en doutent n’hésitent pas à faire appel à EMC. Le terme Big Data couvre une autre réalité, un autre challenge que je résumerais comme suit : c’est la capacité des sociétés à dépasser la nécessité de gérer ces informations pour en extraire de la valeur afin d’en obtenir un avantage compétitif.

Simple me direz-vous. Personne n’a attendu le terme Big Data pour se pencher sur les outils de « Data Mining » ou « Data Analytics ». Mais jusqu’ici, ce n’est que la partie structurée des informations qui était prise en considération alors que la majeure partie des informations stockées sur une forme ou un autre et sur un média ou un autre dans les entreprises sont à 80% « diverses et vairées ».

Les 3 attributs du Big Data, sur lesquels il convient d’être en accord et qui sont un préliminaire à toute discussion sur le sujet, sont :

  • Leur volume (cfr IDC)
  • La variété – à mon sens l’attribut le moins pris en compte
  • La rapidité à laquelle ses informations grossissent (re-cfr IDC) 

La vrai question est de savoir comment exploiter ces informations dont les volumes et la croissance sont de moins en moins contrôlés et dont les formats sont multiples et complexes (bases de données mais aussi vidéo et audio mais aussi informations en provenance des réseaux sociaux, etc….). La capacité à prendre en compte ces Big Data et à les exploiter permettra à une entreprise d’obtenir un avantage concurrentiel rapide face à ses concurrents. Ou, à contrario, l’entreprise qui n’évaluera pas cette dimension, ne considérera pas les informations qu’elle héberge comme un asset, sera verra rapidement mise en difficulté.

Dans le sens décrit ci-dessus, Big Data devient un moyen d’améliorer la performance business. Pour reprendre la vue de Gartner sur le sujet, communiquée lors d’un récent séminaire à Luxembourg, ces données nous offrent la possibilité de passer d’une approche réactive – Descriptive Analytics et Diagnostic Analytics – vers une optimisation de la valeur des informations via l’analyse prédictive et même prescriptive.

Le terme Big Data ne va donc pas devenir un Gros Phénomène mais est déjà un Gros Phénomène.

Plus de 12 ans chez EMC, racontez-nous brièvement votre parcours.

Je suis rentré chez EMC en avril 2000 en tant que Account Manager. Trois ans plus tard, je suis devenu Senior Account Manager. J’ignore encore aujourd’hui si le qualificatif de Senior était une référence à mon âge ou à mes qualifications.

En juin 2008, je suis devenu District Manager, une autre façon de qualifier mon rôle de Sales Manager de EMC Luxembourg. A ce moment j’ai également été nommé Gérant de EMC Luxembourg PSF. Fonction que j’exerce conjointement avec Claude Evers, responsable de Customer Services au Luxembourg. Petite parenthèse linguistique et subjective: que le terme Gérant sonne mieux en Anglais !!  Managing Director !!! Mais la réalité et l’exigence du titre reste la même. Seul l’ego en profite.

Portez vous le même regard sur EMC qu’à vos débuts?

J’ai aujourd’hui pour EMC le même enthousiasme et peut-être encore plus de respect qu’à mes débuts. EMC c’est en moyenne 2 milliards de R&D par an. Mais c’est aussi de nombreuses acquisitions (pour plus de 14 milliards de $ de 2003 à 2009). Ce qui m’a toujours étonné et m’étonne encore est que toute la recherche et les acquisitions répondent à une stratégie long terme. Pas d’opportunisme. La stabilité du management de EMC, à commencer par Joe Tucci, ex CEO et actuellement Chairman of the Board, doit y être pour quelque chose et ce n’est pas les analystes qui me contrediront.

Quel est le futur challenge d’EMC au Luxembourg?

EMC Corporate est idéalement positionné pour apporter des réponses aux besoins Cloud et Big Data évoqués. Le challenge pour EMC Luxembourg sera d’aligner les compétences locales à l’évolution du marché ainsi qu’à l’évolution de EMC. Heureusement, la formation continue du personnel est une priorité absolue pour EMC et nous disposons d’énormément d’assistance de haute qualité en ce domaine. Et l’équipe est plus que motivée !!

Quels sont les Pro’s et les Con’s votre métier?

Dans tout métier, les Pro’s et les Con’s sont ceux qu’on s’impose. Et sont aussi fonction de ce que l’on aime. Mon métier est passionnant et en constante évolution. Le risque est d’en devenir accro, d’y sacrifier une part trop importante de ma vie privée. Voilà quelques phrases bien génériques !! Posez la même question à quelqu’un qui travaille dans l’Audit chez un des Big 4 ou à quelqu’un qui est actif dans le monde de la logistique par exemple et vous aurez les mêmes réponses.

Quelle est votre vision du travail? Quel est votre sens de l’écoute ?

Aujourd’hui, le One-Man-Show est la meilleure façon de rencontrer l’échec. La seule méthode que je connaisse pour réussir est de bien s’entourer et d’être capable de faire confiance (la confiance est un pré-requis à la capacité de déléguer). Difficile de travailler en équipe, de faire confiance, de déléguer, si on n’est pas capable d’écouter (et non pas seulement d’entendre). J’admets cependant que le sens de l’urgence, pourtant très utile, est parfois le plus sur ennemi de la capacité d’écoute.

Comment considérez vous la place luxembourgeoise?

Première caractéristique : la taille du marché qui fait que nous nous connaissons tous dans le paysage IT Luxembourgeois. De près ou de loin. Par contact direct ou par réputation. Avec tous les avantages de cet état de fait mais aussi tous ses risques. Une réputation met longtemps à se faire mais peut être détruite à la moindre erreur.

Deuxième caractéristique : un niveau de compétence que j’estime au-dessus de la moyenne de nos voisins proches ou lointains. Je pense qu’un grand nombre de personnes sur ce marché devraient être bien plus fières de ce qu’elles sont et de ce qu’elles réalisent qu’elles ne le sont aujourd’hui.

Si vous pouviez changer de métier, ce serait pour le quel?

Je ne souhaite pas changer de métier. Mais si l’IT n’existait pas, un métier dans l’enseignement peut-être ? Plus jeune (il y a 30 ans) je vous aurais parlé d’un métier dans la restauration mais j’ai depuis compris mes limites comme cuisinier.

Vous êtes plutôt iPhone, Samsung ou un mobile pour vous sert surtout à appeler et un Nokia 3210 fait très bien l’affaire?

Plutôt BlackBerry. Pour téléphoner d’abord mais aussi pour suivre mes emails. Et puis, soyons fou, prendre quelques photos ?

Carte d’identité

  • Prénom: Bernard
  • Nom: Drappier
  • Age: 59,9 ans
  • Nationalité: Belge
  • Fonction: District Manager et Gérant de EMC Luxembourg PSF
  • Société: EMC Luxembourg PSF S.à.r.l
  • Loisirs: lectures, voyages, promenades
  • Signes particuliers: la tolérance et une énorme curiosité de tout ce qui m’entoure. Un peu d’impatience aussi mais ne gardons que le positif.
  • Twitter : N/A
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