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Dans l’open space avec Pascal Marchesin

Le HR Director de Mediahuis Luxembourg, entre autres éditeur du « Luxemburger Wort », revient avec nous sur deux années intenses, rythmées par la vente du groupe Saint-Paul Luxembourg, le changement d’identité, le déménagement des équipes dans un nouveau bâtiment à Howald, sur fond de crise sanitaire et de digitalisation des métiers du journalisme…

January 5, 2022

VOTRE GROUPE A CONNU DE NOMBREUX CHANGEMENTS AU COURS DE CES DERNIERS MOIS. PAR OÙ COMMENCER POUR EN FAIRE LE TOUR ?

Je vous propose de nous replonger en mars 2020, au moment où la crise sanitaire nous frappe tous de plein fouet. Jamais auparavant, un journal comme le « Luxemburger Wort » n’avait expérimenté le télétravail. Par chance, notre infrastructure informatique a été modernisée en continu et 80 % de nos collaborateurs étaient déjà équipés d’ordinateurs portables. Pour équiper rapidement tous les collaborateurs, nous avons recyclé d’anciennes machines et organisé des formations afin de permettre à chacun de s’adapter à cette nouvelle organisation. Nous avons été capables de le faire, rapidement, et c’est une grande satisfaction.

D’AUTANT QUE CETTE CRISE INTERVIENT AU MOMENT OÙ VOUS VOUS APPRÊTEZ À PASSER SOUS LE GIRON DE MEDIAHUIS…

Oui, au mois d’avril 2020, la vente du groupe Saint-Paul Luxembourg est actée. Nous passons dans le giron de Mediahuis, société belge d’édition de médias, aux Pays-Bas et en Irlande. Il s’agit d’un changement très important après plus de 170 ans d’appartenance à l’Archevêché de Luxembourg. Ce rachat constitue une immense opportunité pour nous. En effet, alors que dans le passé nous avons dû faire appel à des spécialistes et consultants pour réaliser nos projets, et assumer toutes les conséquences au niveau des disponibilités et budgets limités, nous pouvons maintenant puiser dans les compétences et expériences d’un grand groupe et accélérer nos projets de transformation numérique. Il a bien sûr fallu gérer de nombreux aspects comme la communication interne et externe, mais très vite, l’appartenance à un grand groupe a montré ses premiers bénéfices. Personnellement, je profite du réseau RH du groupe dans lequel nous pouvons partager des expériences, obtenir du support, des expertises…

A CELA S’AJOUTE LE DÉMÉNAGEMENT DANS VOS NOUVEAUX LOCAUX DE HOWALD. COMMENT AVEZ-VOUS GÉRÉ CETTE PHASE ?

Puisque ce déménagement a eu lieu alors qu’une grande partie des collaborateurs étaient et sont toujours en « home office », le processus est toujours en cours. Mais oui, le mot changement est encore une fois central. Nous n’avons pas seulement changé de lieu, mais aussi découvert l’ « open space », une révolution pour nous. Si le fonctionnement en « home office » nous donnait entière satisfaction pendant les périodes de confinement et continuera à être proposé à nos collaborateurs dans le futur, nous sommes en train de chercher un modèle d’organisation « hybride » (home office / présentiel) qui devrait nous permettre de renouer les relations sociales en présentiel. Il y a un côté émotionnel important dans le fait de se retrouver au bureau, comme avant, et en plus de profiter au maximum de notre nouveau bâtiment.

LE CHANGEMENT, ON LE RETROUVE AUSSI DANS LA PRATIQUE DE VOS MÉTIERS. AVEC QUELLES INCIDENCES ?

Notre modèle économique est lui aussi fortement impacté par les nouvelles technologies. Même si nous avons lancé le premier site internet d’information au Luxembourg « wort.lu » il y a plus de 25 ans, nous avons gardé la tradition de notre journal imprimé qui demandait une grande attention de la part de nos rédactions. Mais aujourd’hui, nos rédactions doivent aussi produire en parallèle du contenu pour nos plateformes digitales. Cela nécessite des compétences nouvelles afin de concevoir des bonnes histoires, du storytelling, des formats différents spécifiquement adaptés à ces plateformes. Il s’agit de notre projet « digital first » dans le cadre duquel nos journalistes travaillent prioritairement sur le digital, dès 6 heures du matin, pour nos différents supports, en 4 langues… C’est un défi très motivant. Nous devons tous faire preuve d’une grande agilité. L’environnement change, les technologies changent, les compétences des collaborateurs changent… Pour cela, nous pouvons p.ex. nous appuyer sur la Mediahuis Academy, plateforme de formation du groupe. Nous voulons conserver cet ADN de médias journalistiques indépendants, sérieux, qui apportent de la valeur ajoutée à ses lecteurs. Mais le défi est aussi d’intéresser de nouveaux lecteurs, et notamment les nouvelles générations. Il est là le grand pari de demain.

[colored_box color=”blue”] Bureau ouvert ou bureau fermé ? [/colored_box]100 % « Open space », aucun bureau individuel. Diverses salles de réunion sont disponibles pour des entretiens ou discussions qui demandent une certaine confidentialité. Le nouveau bâtiment nous a permis de décloisonner les équipes. Désormais, je peux faire le tour des deux étages et dire bonjour à tout le monde en 5 minutes. Dans nos anciens locaux, cela prenait 2 heures… Le bureau ouvert permet un meilleur échange d’informations, il permet de sentir les choses, d’être plus direct, plus simple dans la relation. Notre CEO est lui aussi dans l’open space. Cela reflète un certain changement dans notre culture d’entreprise.

 

[toggle title =”Mes 3 apps indispensables”]1/ TEAMS

« L’outil de collaboration indispensable. Nous l’avons tous découvert au début du COVID et il est devenu impossible de s’en passer. »

2/ ALICIA

« La plateforme RH de notre partenaire SD Worx. Quand vous êtes 2 au département RH , il faut pouvoir s’appuyer sur un outil performant. »

3/ GUICHET.lu

« Un super outil développé par le gouvernement. J’y trouve toutes les infos utiles au point de délaisser le bon vieux Code du Travail… »[/toggle]

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