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Engager le Luxembourg dans la révolution 5G

POST travaille activement à la mise en en œuvre d’un réseau 5G au Luxembourg, conformément au plan d’action 5G de la Commission Européenne (CE) dont le calendrier prévoit une introduction de la 5G courant 2020. POST prépare cette transition qui devrait permettre de très nombreuses innovations et l’émergence de nouveaux usages et services. Préparez-vous à entrer dans une nouvelle ère.

February 20, 2019

Cliff Konsbruck, Directeur de POST Telecom

La révolution 5G est annoncée. Dans les mois à venir, les opérateurs s’engageront dans un vaste chantier de modernisation de leurs réseaux, pour garantir à tous leurs clients, particuliers « mobinautes » et entreprises, une expérience utilisateur optimale, mais aussi pour leur permettre de développer et d’apprécier de nombreux nouveaux services.

 

Anticiper l’arrivée à saturation des réseaux

S’il est difficile de se projeter tant que la technologie n’est pas déployée effectivement, on peut toutefois s’attarder sur les possibilités qu’offrira ce nouveau réseau. « En premier lieu, l’arrivée de la 5G doit nous permettre d’accompagner le développement des nouveaux usages mobiles et l’accroissement soutenu du volume de données consommées, de l’ordre de 40 à 55% chaque année », assure Cliff Konsbruck, directeur de POST Telecom. C’est aujourd’hui principalement le développement de la vidéo et son partage à travers les plateformes sociales qui dopent la consommation de data mobile. Et les indicateurs ne laissent pas penser que cette progression va se tasser, au contraire. « A ce rythme, le réseau actuel devrait arriver à saturation à l’horizon 2023. Il est donc essentiel d’opérer une transition vers un réseau qui permettra d’accompagner l’évolution croissante de la demande et de garantir un service de qualité à chaque utilisateur. Le réseau 5G offre plus de 1 Giga/seconde en bande passante, bien supérieure à celle que nous offrent les réseaux actuels », poursuit Cliff Konsbruck.

 

Connecter des millions d’objets

Pour l’utilisateur particulier, le déploiement de la 5G ne devrait au début pas changer radicalement son expérience. Il pourra cependant profiter d’une expérience plus fluide. En mettant en œuvre ce nouveau réseau, les opérateurs comme POST s’assureront principalement que leurs clients peuvent profiter de la data et des services associés sans heurt. « Au-delà de la consommation de contenu à travers un smartphone ou une tablette, la 5G va surtout permettre à de très nombreux objets de communiquer entre eux. On parle ici de jusqu’à un million d’objets connectés par kilomètre carré qui seront connectés en même temps, ajoute le directeur de POST Telecom. La technologie est en effet capable de gérer un nombre plus important de connexions parallèles à faible consommation d’énergie que le réseau actuel. Il s’agit d’une vraie innovation, qui va permettre à de nouvelles applications IoT de voir le jour, dans le domaine de l’émergence des smart cities notamment. »

 

Des services s’appuyant sur la donnée en temps réel

Enfin, le réseau 5G, avec une latence réduite, va aussi permettre la transmission d’informations en temps réel, également indispensable pour le développement de nombreuses applications. « On pense notamment à des usages de la technologie qui impliquent un déplacement à travers un large territoire et qui exigent une connectivité permanente. L’émergence de la voiture autonome, par exemple, ne pourra pas se faire sans la 5G, assure Cliff Konsbruck. Mais de nombreux autres cas d’usage, dans le domaine de la logistique et du transport par exemple, sont d’ores et déjà envisagés. » POST, afin de soutenir de nouveaux développements dans ce domaine, a rejoint un consortium international composé de 24 sociétés différentes – opérateurs de télécommunications, constructeurs automobiles, sociétés innovantes, instituts de recherche – dont la mission sera de mettre en œuvre un circuit permettant de tester la conduite autonome sur un territoire transfrontalier (lire ci-contre).

 

Un nouveau cadre permettant d’innover

Pêle-mêle, la 5G devrait permettre de générer des cartes géographiques haute définition mises à jour en temps réel, faciliter la localisation et la communication entre objets, assurer un meilleur suivi de la chaîne de production à l’échelle d’un site industriel… « Il est difficile d’évaluer l’impact du déploiement de la 5G aujourd’hui. La génération de réseau précédente a déjà considérablement transformé nos habitudes. Ce que l’on peut dire aujourd’hui, c’est que la technologie va créer un nouveau cadre, stimuler l’innovation, permettre le développement de nombreux services innovants », poursuit le directeur de POST Telecom.

 

Un déploiement suivant le plan d’action 5G de la CE

Un opérateur comme POST se prépare dès aujourd’hui à la mise en œuvre de la 5G en phase notamment avec les ambitions du Gouvernement en la matière. Le déploiement du réseau se fera progressivement à partir du milieu de l’année 2019. « Dans un premier temps, le Gouvernement a prévu de promouvoir le développement du réseau 5G sur cinq zones définies comme prioritaires, nous explique Cliff Konsbruck. Il s’agit du quartier urbain du Kirchberg, qui permettra de tester de nombreux cas d’usage impliquant des parties prenantes très diverses, du Centre Logistique des CFL à Bettembourg, des principaux axes de mobilités, du Campus universitaire de Belval en tant que principal hub d’innovation du pays, et de l’automotive hub de Bissen. »

L’attribution des fréquences par le Ministère des Communications aux différents opérateurs devrait intervenir courant 2019. La généralisation de la 5G à l’échelle nationale sera pour sa part progressive. Il faut s’attendre à ce que le nouveau réseau coexiste avec l’ancien pendant quelques années encore, jusqu’à l’horizon 2030 plus que vraisemblablement. Les premiers terminaux mobiles, smartphones ou tablettes, compatibles avec la 5G devraient apparaître fin 2019 pour ensuite devenir plus largement disponibles en 2020, en occurrence pour les Jeux Olympiques d’Eté à Tokyo. « A côté de ces éléments couramment utilisés, des outils spécifiques, comme par exemple des casques de réalité virtuelle connectés à la 5G, devraient aussi arriver sur le marché rapidement », précise Cliff Konsbruck.

 

Permettre le déploiement d’un réseau plus dense

Aujourd’hui, le réel défi tient au déploiement du réseau sur l’ensemble du territoire. « En effet, la 5G implique à la longue la mise en œuvre d’un réseau beaucoup plus dense», ajoute le directeur de POST. Pour garantir une couverture optimale, au-delà d’un réseau principal, il faudra installer des plus petites antennes, des « small cells », au niveau des agglomérations. « Plusieurs possibilités sont à l’étude pour permettre le meilleur déploiement à travers le pays. Il apparaît presque impossible à l’avenir, compte tenu de la densité d’antennes requise, que chaque opérateur dispose de son propre réseau de small cells 5G. Des discussions sont en cours pour évaluer l’opportunité de déployer un réseau unique dont pourraient profiter les les trois opérateurs mobiles nationaux », assure Cliff Konsbruck. L’enjeu n’est pas des moindres. Aujourd’hui, la couverture du territoire constitue un des principaux éléments différenciateurs des opérateurs de télécommunication mobile. « A l’avenir, si le scénario d’un réseau 5G commun se précise, c’est donc à travers le développement de services à plus haute valeur ajoutée que nous devrons nous démarquer de nos concurrents. C’est dans cette perspective, déjà, que nous investissons considérablement dans la conception de solutions IoT, en acquérant une expertise poussée en la matière. »

Notons encore que la couverture 5G, pour des zones qui ne sont pas encore desservies par la fibre, permet d’y assurer des services large bande comparables à une ligne fixe, sans les délais liés au raccordement. Pour les opérateurs, c’est un moyen de garantir une connectivité de qualité à l’ensemble des clients résidentiels ou business de manière plus réactive.

 

Positionner le Luxembourg en leader

Le déploiement de la 5G au Luxembourg ne souffre pas de retard par rapport à d’autres pays européens. Au contraire, le pays a une belle carte à jouer en mettant en œuvre ce réseau rapidement. « Ici, les fréquences pourront être attribuées sans délais. Sur d’autres territoires, comme la France ou les pays d’Amérique du Nord, les fréquences sur lesquelles s’appuie la connectivité 5G sont utilisées à d’autres fins, comme par exemple la communication satellitaire. Avant de pouvoir être attribuées à des opérateurs mobiles, elles devront donc dans un premier temps être libérées. Ce qui peut prendre un certain temps, précise le directeur de POST Telecom. En étant pionnier, Luxembourg peut notamment attirer des acteurs innovants, qui pourront développer des solutions s’appuyant sur la 5G. » Aujourd’hui, l’opérateur luxembourgeois historique est pour sa part prêt à emmener ses clients dans cette révolution et à les accompagner pour qu’ils puissent tirer profit des opportunités qu’elle apportera.

 

[toggle title =”Projet Pilote 5GCroCo : Luxembourg-Allemagne-France“] Faciliter l’émergence de la conduite autonome au départ de la 5G.
La 5G doit permettre la création de nouvelles solutions et cas d’usage particulièrement dans des contextes qui impliquent des déplacements ou le suivi d’objets en mouvement. Face aux enjeux de mobilité, cette génération de réseau devrait permettre l’émergence de la conduite autonome et, tout du moins, considérablement améliorer la conduite assistée. Afin d’accompagner le développement de nouvelles solutions, POST a rejoint un large consortium d’organisations diverses, 24 au total, qui va mettre en œuvre un projet d’envergure transfrontalière, entre le Luxembourg, la France et l’Allemagne dans le contexte du programme européen « 5G-PPP phase III ». Il s’agit d’un programme de 3 années avec à la fin une validation sur le réseau autoroutier.  « Il rassemble un opérateur représentant par pays, mais aussi des constructeurs automobiles, des fabricants de devices connectés, des institutions de recherche… Ensemble, nous mettons en œuvre un laboratoire permettant d’effectuer des tests en situation réelle », confie Cliff Konsbruck. La conduite autonome, pour fonctionner, exige une transmission optimale des données en temps réel, et ceci tout particulièrement dans un environnement transfrontalier. La 5G doit permettre de l’assurer. « Dans ce contexte, de nombreux devices intégrés à la voiture ou positionnés sur les routes doivent permettre à l’ensemble des véhicules de communiquer les dernières données disponibles, telles que l’état de la circulation, la dégradation des conditions, la détection d’un problème sur la chaussée…, précise Cliff Konsbruck. Toutes ces données doivent pouvoir être mises au service d’une sécurité accrue de tous les utilisateurs, mais aussi des services de secours par exemple. C’est pour POST un projet phare de la 5G. »[/toggle]

 

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