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La majorité tripartite a la volonté de rempiler

A l’issue du scrutin législatif de ce dimanche, les trois partis qui constituaient le Gouvernement précédent sont en position de s’associer à nouveau. Les Verts sortent renforcés de cette élection. A moins d’un revirement de situation, le CSV, qui espérait un retour en force au pouvoir, risque bien de devoir patienter encore dans la minorité.

October 16, 2018

Les résultats du vote de ce dimanche sont désormais connus. Les électeurs ont consacré un grand gagnant en offrant trois sièges supplémentaires aux écologistes (Déi Gréng). Les trois autres partis importants en présence – CSV, DP, LSAP – voient leur électorat s’effriter légèrement. C’est du côté des socialistes que cela fait le plus mal. Le LSAP perd en effet trois sièges. Le DP, lui, en perd un. Mais c’est sans doute du côté du CSV, qui concède deux sièges, que la déception est la plus grande. Relégué dans la minorité il y a cinq ans par une coalition tripartite inédite, le parti des sociaux-chrétiens espérait pouvoir reprendre son destin en main et revenir en force à l’occasion de ce scrutin. S’il reste le premier parti du pays avec 21 sièges, c’est néanmoins insuffisant pour mener la formation du prochain gouvernement.

Tout se joue à un siège

En effet, les trois partis constitutifs du précédent gouvernement cumulent 31 sièges sur 60. Si c’est une courte majorité, elle doit tout de même leur permettre de poursuivre leur projet et de laisser le CSV dans la minorité. Le DP, le LSAP et Déi Gréng, à la lecture des résultats, se sont dits confortés dans leur action. La coalition Gambie perd au final un siège par rapport au scrutin précédent. Le CSV lui fait sans doute les frais d’une campagne un peu trop timorée.

La tripartite renouvelée

Au lendemain du scrutin, c’était le scénario du renouvèlement de la coalition qui semblait se profiler. Dans la journée, les Verts et les socialistes ont approuvé l’idée de négocier avec leurs anciens partenaires. Le DP leur a emboité le pas dans la soirée. Les négociations pour la formation du Gouvernement devrait débuter dans les heures qui viennent.

Dans cette majorité reconduite, le poids des écologistes devrait logiquement être renforcé. Les Verts devraient revendiquer des ministères plus importants, aux dépens sans doute des socialistes. Dans cette logique, c’est Xavier Bettel qui a la main. Son parti est aujourd’hui incontournable.

Xavier Bettel, pressenti à sa propre succession, devrait être rapidement nommé formateur par le chef de l’Etat, le Grand-Duc. Notons que le Premier ministre a recueilli 30.774 voix (32.064 en 2013). Il est en seconde position au classement des candidats les plus populaires derrière Jean Asselborn (LSAP, avec 40.283 voix).

Le digital est au cœur des programmes

Les jours à venir devraient confirmer ce scénario de la tripartite. Les formations politiques vont devoir s’entendre sur un programme commun. En matière de digital, tous les partis en présence nous disaient placer la technologie au service de leur projet de société. Parmi les idées nouvelles, l’idée de créer une forme de ministère de la Transition numérique, mais aussi d’activer la transformation de l’économie pour une croissance plus qualitative.

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