TECH NEWS

Le Big Data prend plus de hauteur

EarthLab Luxembourg se donne pour ambition de combiner les données issues de l’observation géo-spatiale avec de nombreuses autres, disponibles sur terre, pour créer de l’information à valeur ajoutée répondant aux besoins business. Au Luxembourg, la start-up peut s’appuyer sur l’expertise d’EBRC pour préserver ces précieuses données et permettre à ses clients de mieux les exploiter.

April 25, 2016

EarthLab Luxembourg se donne pour ambition de combiner les données issues de l’observation géo-spatiale avec de nombreuses autres, disponibles sur terre, pour créer de l’information à valeur ajoutée répondant aux besoins business. Au Luxembourg, la start-up peut s’appuyer sur l’expertise d’EBRC pour préserver ces précieuses données et permettre à ses clients de mieux les exploiter.

Par Sébastien Lambotte pour l’édition ITnation Mag Avril 2016

Il est toujours bon de prendre un peu de hauteur. Si, aujourd’hui, l’exploitation de la donnée via des outils analytiques ne semble plus connaître de limite, EarthLab Luxembourg entend tout

de même lui donner un peu plus de profondeur. Cette jeune start-up est le troisième membre de la Galaxie EarthLab, une initiative du groupe Telespazio à l’échelle globale, dont l’un des objectifs réside dans une meilleure valorisation de la donnée extraite de l’observation géo-spatiale.

« Pendant longtemps, les personnes maîtrisant la technique liée à l’observation de la terre via des satellites se sont demandées comment mieux valoriser la donnée. S’inscrivant dans une logique techno-push, elles ont toutes les difficultés du monde à définir des applications business de l’exploitation de la donnée, commente Florian Karner, directeur général de EarthLab Luxembourg. A notre niveau, nous avons décidé d’envisager la démarche autrement, en partant du besoin business, dans une logique techno-pull. C’est au départ des évocations du business et de ses évolutions que nous envisageons les possibilités offertes par la technique. Nous travaillons sur la manière avec laquelle l’information issue de l’exploitation des données disponibles peut servir le développement de nos business partners, autrement dit nos clients. »

Combiner les données du ciel et de la terre

Florian Karner, avant d’atterrir à la tête de cette start-up technologique, a passé sa carrière dans le monde de l’assurance. Dans ses nouvelles fonctions, il a pour mission de créer des produits et des services s’appuyant notamment sur la géo-information.

« Pour créer de l’information utile au client, cependant, on se rend compte que ces données extraites de l’observation satellitaire devront être croisées avec d’autres, structurées ou non, provenant de sources diverses et variées. Elles peuvent être extraites de capteurs au sol, d’observations réalisées par des avions ou des drones, mêlées à des données extraites des réseaux sociaux, poursuit le directeur général. L’important, au final, est de pouvoir croiser ces données pour offrir une information utile au client, lui permettant d’évoluer ou d’être plus performant. »

Autour de ce principe, chacune des entités de la Galaxie EarthLab à travers le monde s’attache à exploiter la donnée pour répondre à des préoccupations sectorielles précises.

La première branche, en Aquitaine, offre une information aux acteurs du secteur viticole et entend améliorer la surveillance côtière ou renforcer le suivi de l’exploitation de la Forêt des Landes. Une autre entité, au Gabon, opère dans le domaine de la surveillance maritime, notamment pour lutter contre les actes de piraterie, la pollution, et dans le secteur de l’exploitation forestière.

« L’entité luxembourgeoise, soutenue par plusieurs actionnaires – Telespazio, e-geos, Hitec Luxembourg et Post Capital –, elle entend répondre à divers besoins dans le monde de l’assurance et de l’industrie, poursuit Florian Karner. En étant proches des acteurs dans ces domaines, avec nos premiers clients que nous préférons qualifier de business partners, nous développons
de nouveaux concepts pour leur offrir une information à haute valeur ajoutée. »

« En partant du besoin business, nous cherchons le moyen de valoriser la donnée issue de l’observation satellitaire. »

Vers de nouveaux services dans l’assurance

Concrètement, au départ du besoin exprimé, considérant les données disponibles, qu’elles soient issues de l’observation satellitaire ou non, EarthLab Luxembourg envisage les combinaisons possibles à travers d’algorithmes afin d’en extraire une valeur ajoutée plus importante aux assureurs ou aux industriels. Le métier d’assureur, qui a trait à la juste évaluation du risque, dont dépendent le montant des primes et les stratégies de gestion du portefeuille financier, pourrait en tirer de gros avantages. « Si, demain, grâce à l’information dont il dispose, l’assureur est en mesure de mieux prévoir le risque, d’anticiper les incidents, il peut développer un avantage compétitif, précise Florian Karner. Disposant d’une information utile, et ce très rapidement, il peut opérer plus facilement sur le terrain de la prévention ou mieux mitiger le risque, avec des effets possibles sur les marges ou le montant des primes. Cela permet aussi de proposer de nouveaux produits ou encore de faciliter le règlement des sinistres. »

De telles informations peuvent par exemple parfaitement s’intégrer dans la définition d’assurances paramétriques et d’en favoriser le déploiement. Au moment de proposer un produit,
les conditions de dédommagement sont fixées selon divers paramètres directement et objectivement mesurables. Si les mesures réalisées, par l’observation spatiale ou via d’autres moyens, confirment que les conditions sont réunies, il n’est plus nécessaire de déployer des expertises avant de procéder ou non à un dédommagement. C’est là une application parmi d’autres.

Capture d’écran 2016-04-22 à 17.00.08« Dans cet univers, nous nous positionnons comme experts dans le traitement des données, maîtrisant diverses sources de données, qu’elles proviennent de l’espace ou d’ailleurs, mais pas forcément des spécialistes des inondations ou du risque industriel. Aussi, pour développer nos modèles et algorithmes, nous nous appuyons sur des experts, qui nous soutiennent en fonction des besoins exprimés par nos business partners », poursuit Benjamin Hourte, Chief Technology Officer d’EarthLab Luxembourg.

Flexibilité et sécurité garanties par EBRC

Il ne fait aucun doute, considérant les technologies disponibles aujourd’hui et les possibilités qu’ouvre une meilleure analyse de la donnée, qu’EarthLab Luxembourg est promis à un bel avenir. Pour soutenir son développement depuis le Luxembourg, la start-up peut compter sur le soutien de ses partenaires, EBRC et InTech en tête. « EBRC est un soutien essentiel pour la capacité d’hébergement des données. Nous travaillons avec des acteurs internationaux de l’assurance, implantés à travers le monde. Ces acteurs ont une forte préoccupation des enjeux liés à la confidentialité et à l’intégrité des informations. En outre, la donnée est la valeur essentielle de notre approche. Or, pouvoir offrir des services de qualité, à travers des solutions proposées en mode Software as a Service, induit une exposition des données de nos business partners, poursuit Benjamin Hourte. Au-delà, la nécessité de pouvoir délivrer un traitement rapide de l’information, de manière résiliente, exigeait aussi de nous appuyer sur un partenaire offrant de réelles garanties. L’environnement certifié Tier IV d’EBRC, avec des procédures dans le domaine de la gestion de l’information sensible établies et éprouvées depuis plus de 15 ans, permet de rassurer nos clients et de nous concentrer sur la création de valeur. »

En tant que start-up, EarthLab Luxembourg a aussi trouvé un cadre dans lequel elle peut évoluer rapidement. « Dans le domaine du Big Data, nous devons nous positionner face à des géants. Or, nous ne sommes qu’une petite start-up. Il fallait donc trouver un moyen d’évoluer en nous appuyant sur une infrastructure flexible tout en s’assurant de la protection des données exploitées. Le cloud communautaire d’EBRC répond parfaitement à nos besoins », assure Benjamin Hourte. EarthLab Luxembourg dispose donc d’une architecture hybride avec, d’une part, une infrastructure dédiée et, d’autre part, la possibilité d’accéder à des ressources informatiques mutualisées quand le besoin s’en fait ressentir. « Afin de procéder à des déploiements dynamiques, en vue de commissionner ou de dé-commissionner des serveurs, nous nous appuyons sur des

technologies parmi les plus performantes
au monde, utilisées notamment par les grands players. Nous pouvons, grâce à EBRC, profiter à la fois d’un environnement extrêmement sécurisé tout en disposant de la flexibilité nécessaire à notre développement, dans un modèle pay as you grow », assure Benjamin Hourte. Au-delà, EarthLab Luxembourg profite du savoir-faire en matière d’intégration d’InTech. La start- up est d’ailleurs localisée dans les locaux de ce partenaire régulier d’EBRC, situé juste à côté du data centre de Kayl.

« Grâce à EBRC, nous profitons d’un environnement sécurisé et flexible. »

Un Luxembourg qui allie spatial et digital

Au Luxembourg, en outre, EarthLab, soutenu par ses partenaires, profite
d’un écosystème particulièrement propice à son développement. « Nous sommes une start-up privée, qui bénéficie des soutiens d’un gouvernement qui croit dans le spatial et qui investit dans le secteur technologique. C’est donc un environnement particulièrement enthousiasmant pour une structure comme la nôtre, située à la rencontre de ces deux univers et qui entend proposer de la valeur business à un large panel d’acteurs économiques », commente Florian Karner.

Watch video

In the same category