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« Les CIOs doivent contribuer au succès des FinTech  »

2Gears, une start-up luxembourgeoise, développe une solution permettant aux acteurs de l’industrie des fonds d’améliorer la gouvernance des entités gérées. Pour son co-fondateur, Bert Boerman, les acteurs du domaine FinTech et les grandes institutions financières de la place doivent parvenir à mieux collaborer, pour le bien de tout le monde.

April 14, 2016

Governance io

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2Gears, une start-up luxembourgeoise, développe une solution permettant aux acteurs de l’industrie des fonds d’améliorer la gouvernance des entités gérées. Pour son co-fondateur, Bert Boerman, les acteurs du domaine FinTech et les grandes institutions financières de la place doivent parvenir à mieux collaborer, pour le bien de tout le monde.

 Par Sébastien Lambotte

Golden-I, le 28 avril, proposera un panel de discussion autour de la relation start-up et CIO. Parmi les start-ups qui prendront part à la discussion, nous sommes heureux de vous présenter 2Gears et sa solution Governance.io. Fondée par deux frères jumeaux, cette FinTech offre une solution software permettant aux banques, sociétés de gestion et autres dépositaires d’améliorer la gouvernance des fonds qu’ils gèrent.

Soutenir les banques

« profiter d’un meilleur contrôle sur l’environnement de chaque fonds »

« Opérer une saine gouvernance exige de collecter et de gérer une quantité importante de données, émanant parfois de nombreux acteurs. Notre solution facilite cette gestion, l’exécution des contrôles, la réception et stockage des documents et la visualisation des données. Ces fonctions donnent une transparence complète, et permettent de réaliser beaucoup plus facilement des reportings et d’améliorer l’efficience en matière de gestion », commente Bert Boerman. Elle intègre des fonction de data repository, de workflow management, avec la gestion des contrôles de l’information automatiques et manuels et de document management. Il permet aussi de récupérer de l’information auprès d’acteurs tiers. Elle offre surtout la possibilité d’oublier les feuilles de calcul difficile à coordonner sur le long terme et de se passer de pas mal de paperasse.

« Autour d’un fonds peuvent être rassemblés de nombreux acteurs, d’origines diverses. Les banques peuvent perdre beaucoup d’énergie à chercher l’information, la vérifier. Nous souhaitons les soutenir dans cette voie » explique Bert Boerman. Avec une solution légère mais performante, simple à mettre en œuvre, en fonction des besoins du client, chacun peut profiter d’un meilleur contrôle sur l’environnement de chaque fonds. »

Une solution à un problème largement partagé 

« D’autres places, comme Londres par exemple, ont adopté une toute autre dynamique. Les acteurs bougent ensemble, à la vitesse de la lumière »

La moitié de 2Gears, en l’occurrence Bert Boerman, est établi au Luxembourg. Son frère, lui, est aux Pays-Bas et gère les aspects technologiques. « Nous avons lancé 2Gears en 2011, alors que je travaillais encore pour une banque à Luxembourg. En 2014, j’ai décidé de quitter la banque pour me consacrer à 2Gears. La problématique à laquelle nous voulons répondre, je la connais bien, pour y avoir été confrontée pendant des années. Dans la mesure où Luxembourg reste le plus grand centre de domiciliation de fonds en Europe, être présent ici est important pour nous.»

Le défi, pour la start-up, est désormais de convaincre des grands acteurs d’adopter la solution. Ce qui, reconnaît Bert, n’a rien d’évident. « Nous avons beaucoup de faciliter à convaincre des petits gestionnaires, qui voient dans notre solution un moyen de gagner en efficience au niveau de la gouvernance pour mieux se concentrer sur leur cœur de métier, poursuit-il. Par contre, une fois que nous sommes confrontés à un grand groupe, c’est plus difficile. Les cycles de prise de décision sont plus longs. Si le métier comprend rapidement la valeur apportée par la solution, une fois que l’on est face aux responsables techniques, cela se complique. En tant que start-up, nous n’avons pas la possibilité de passer des nombreux mois de discussions techniques ou politiques, lorsque le client aurait déjà pu mettre en place et tester la solution dans une fraction de ce temps. »

Mieux travailler ensemble

« Les CIOs, en adoptant une autre démarche, ont la possibilité de contribuer au succès des FinTech et à leur propre transformation, vers plus de compétitivité »

Start-up et CIOs ne parlent pas toujours le même langage. Or, pour Bert, ces acteurs ont tout intérêt à apprendre à mieux collaborer. « Les acteurs de la finance doivent se transformer, doivent innover. Or, l’innovation implique d’essayer des choses. Les CIOs, aujourd’hui, avant d’envisager une mise en œuvre, veulent disposer de toutes les garanties. De cette manière, en posant de nombreuses questions, ils tuent les acteurs innovants», poursuit-il. Cette attitude freinerait grandement la transformation des acteurs. « Avec les FinTech qui existent et voient le jour, ils n’ont jamais eu autant de possibilité de tester de nouvelles choses. Mais, pour ce faire, il faut qu’il y ait une vraie de volonté de travailler avec… Les CIOs, en adoptant une autre démarche, ont la possibilité de contribuer au succès des FinTech et à leur propre transformation, vers plus de compétitivité. » Selon le CEO de 2Gears, un changement doit s’opérer rapidement. « D’autres places, comme Londres par exemple, ont adopté une toute autre dynamique. Les acteurs bougent ensemble, à la vitesse de la lumière », conclut-il.

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