TECH NEWS

Optimiser la consommation énergétique de ses data centers

L’optimisation de la consommation énergétique d’un data center « On-Premises » ou d’un « Edge data center » constitue un véritable enjeu économique et environnemental. Depuis 2012, Low Energy Consulting accompagne les sociétés dans la conception et la gestion d’une infrastructure de data center moins énergivore.

March 11, 2019

Le volume de données échangées quotidiennement dans le monde ne fait que croître. Pour soutenir cet accroissement, des data centers toujours plus puissants voient le jour. Or, ces infrastructures, grosses consommatrices d’énergie, pèsent sur le portefeuille des entrepreneurs et sur leur conscience écologique. Heureusement, des technologies existent aujourd’hui pour optimiser la consommation énergétique des data centers. Depuis 2012, la société Low Energy Consulting contribue à la mise en œuvre d’infrastructures informatiques moins énergivores et tout aussi efficaces. « Sur base d’un audit effectué chez le client, nous nous chargeons de concevoir les plans et la bonne coordination de ces infrastructures critiques. A partir de là, on peut soit envisager une adaptation de l’existant, soit décider de construire une structure entièrement neuve », explique Francis Gillard, CTO, Critical Infrastructure Expert au sein de Low Energy Consulting.

 

Des gains d’énergie non négligeables

S’il est certainement plus efficace et moins risqué de concevoir une nouvelle infrastructure, l’adaptation de l’existant, ou « revamping », permet déjà de réaliser de belles économies d’énergie. « Dans l’idéal, il est préférable de partir d’une feuille blanche. Cela évite notamment des éventuels risques d’interruption de service. Cela dit, il est possible d’intégrer à une infrastructure existante des composants très intéressants comme le ‘Free Chilling’ par exemple, illustre Francis Gillard. Il s’agit de refroidir l’eau servant à faire baisser la température des servers en la faisant circuler préalablement dans des refroidisseurs situés à l’extérieur. Ainsi, on profite d’un refroidissement gratuit durant plus de 4500 heures par an. Ce système est couplé à un équipement de refroidissement mécanique qui peut prendre la relève lorsque la température extérieure devient trop élevée, par exemple. »

Pour quantifier l’efficacité énergétique d’un data center, on utilise un indicateur d’efficacité énergétique appelé PUE (« Power Use Effectiveness »). En mettant en œuvre une série de techniques modernes dans les data centers existants, on peut facilement faire baisser cet indice de 2,5 (dans la majeure partie des Data Centre actuels) à 1,25, ce qui représente des économies de plusieurs centaines de kWh. « L’installation d’un ‘free chilling’ est remboursée en moins de deux ans par les économies effectuées, sans mettre en péril ou complexifier le fonctionnement Critique », indique Francis Gillard.  Ceci peut être cofinancé par des primes de l’Energie Agence. Or, un data center a une durée de vie de 15 à 20 ans. Il s’agit donc d’une opération très rentable à terme.

 

Un « bon » équilibre entre data center interne et externe

Cette optimisation et ce contrôle sur la consommation énergétique du data center ne sont toutefois rentables que sur un data center « On-Premises », présent sur le site de l’entreprise.

Cela veut-il dire qu’il est préférable de ne fonctionner qu’avec ce type d’installation ? « Il y a de nombreux avantages à conserver son data center en interne, poursuit Francis Gillard. Cela permet notamment de garder un contrôle total sur son IT sans devoir passer par un support « externalisé » et de mieux en maîtriser les coûts. Une solution totalement dédoublée implique un switching permanent entre les data centers interne et externe, ce qui a tendance à faire exploser le coût OPEX de locations des lignes, celles-ci ayant une bande passante élevée pour pouvoir travailler « On cloud », etc. Avec ce système, l’empreinte carbone n’est par ailleurs pas très bien maîtrisée. »

Cela dit, en fonction de la nature des informations stockées dans le data center, le recours à une sauvegarde externe de ses données et de ses « images » pourra s’imposer. Cette solution hybride « On-Premises » avec backup permettra de garder son Business Continuity Plan en ordre et dans la majeure partie des cas, on n’aura pas besoin des doubles lignes Telecom ni d’une capacité ou « Bande passante aussi élevée » ; on réalisera dès lors une économie considérable en énergie, empreinte carbone et OPEX.

On peut très bien faire appel, dans ce cas, à un data center externe situé au Luxembourg. « Si on dispose déjà d’une infrastructure en interne, je conseille toujours aux sociétés de se diriger vers un data centers TIER II ou TIER III qui, selon moi, est alors largement suffisant pour un service de back-up. L’infrastructure TIER IV est en effet un très gros consommateur d’énergie, bien plus que le TIER III. Cela ne sert pas à grand-chose de faire de gros efforts d’un côté si on consomme une fois et demi à deux fois plus de l’autre… », explique le CTO de Low Energy Consulting.

 

Criticité des infrastructures

L’Uptime Institute (Organisme mondial de recherche sur les data centers…) a recensé, en 2018, plus de 33% d’incidents sur l’infra critique et 12 % de plus sur les infra « non power related », mais également 30 % d’incidents sur le « Network » et donc en conséquence sur le lien avec son Data centre externe. Si on est en Full Cloud, cela pose de sérieux problèmes.  Malgré une amélioration progressive au cours de ces dernières années, un certain nombre de sociétés ont vécu des incidents d’un niveau 5 (Business Critical Outage), ce qui mène parfois et – heureusement rarement – à la faillite de l’entreprise dans les 12 à 18 mois qui suivent. De quoi se poser sérieusement des questions sur son data center Edge dans les sous-sols. C’est pourquoi, avec l’optimisation énergétique et la dimension écologique, Low Energy Consulting accorde une attention particulière à la criticité des infrastructures. « Si l’on parle ici d’optimisation énergétique, on ne pourra toutefois pas faire l’impasse sur la criticité des infrastructures qui en est, sinon un préalable, à tout le moins une dimension importante.  Low Energy Consulting l’a bien compris en proposant l’étude auprès des entreprises qui le souhaitent », déclare Francis Gillard.  

 

De bonnes perspectives d’avenir

Poussée par l’augmentation du volume de données, mais aussi par l’éclosion d’une véritable conscience écologique au sein des entreprises ainsi que par la problématique de la criticité « business », l’activité de Low Energy Consulting devrait dans tous les cas connaître un développement intéressant au cours des prochaines années. « Il est vrai que ce marché progresse constamment, reconnaît Francis Gillard. Entre l’avènement de l’IoT et de l’intelligence artificielle, les data centers de proximité (Edge), même de petite taille, sont de plus en plus nécessaires. Or, le coût des data centers externes et l’empreinte carbone des infrastructures ‘classiques’ poussent les petites et moyennes entreprises, voire les start-ups, à chercher des solutions à la fois plus économiques et plus écologiques. » Ces besoins sont partagés par les petites, moyennes et grandes structures avec lesquelles Low Energy Consulting multiplie aujourd’hui les collabora

Watch video

In the same category