EVENT

Du projet pilote à l’organisation Agile dans l’entreprise

Ce mardi 13 février 2018, TNP Luxembourg organisait une matinale sur le thème « Agile à l’échelle : quels leviers pour passer du projet pilote à l’organisation Agile dans l’entreprise ? ». A cette occasion, Christophe Lepage, CIO de BNP Paribas Asset Management à Paris, et Daniel Wagner, CIO d’Electricité de Strasbourg, deux directeurs convaincus des bienfaits de la méthode Agile pour accompagner au mieux la transformation de leur business, sont venus témoigner de leurs expériences de terrain.

February 19, 2018

Cabinet de conseil hybride et indépendant spécialisé dans la transformation des entreprises, TNP a ouvert ses bureaux luxembourgeois début 2017 avec pour objectif de poursuivre la croissance soutenue du groupe TNP à l’international. « Lors de cette première année d’activité, nous avons réalisé un chiffre d’affaires proche du million d’euros. En 2018, nous visons les 3 millions d’euros et nous avons l’ambition de recruter une vingtaine de personnes », a confié Didier Crugnola, Managing Director Luxembourg, en ouverture de séance. Actif sur les aspects numériques,  règlementaires et de l’excellence opérationnelle, TNP Luxembourg offre notamment un service de CIO Advisory afin de définir et de mettre en place des programmes de transformation efficients pour ses clients principalement issus des secteurs de la banque, de l’assurance et de l’industrie.

Méthode incontournable mais peu utilisée

En plein tsunami digital, les entreprises doivent mettre en œuvre leur stratégie toujours plus rapidement. Pour y parvenir, l’Agile semble incontournable. Or, selon une enquête TNP menée en septembre et octobre 2017 sur le sourcing des prestations en mode Agile auprès d’une trentaine de grand acteurs économiques français, 3 entreprises sur 4 réalisent moins de 20% de leurs projets en Agile, et aucune n’en réalise plus de la moitié suivant cette méthodologie. Petite éclaircie, 60% des entreprises déclarent qu’elles envisagent une progression de plus de 20% de leurs projets Agile en 2018…

L’Agile à l’échelle est un enjeu majeur pour les entreprises. Cependant, sa mise en œuvre nécessite un cadrage plus important que pour les projets en cycle en V. Des méthodologies dédiées, telles que les PIP (Product Increment Planning), semblent nécessaires pour assurer le succès du passage à l’échelle. Les DSI se posent encore aujourd’hui beaucoup de questions clés : comment contractualiser ce type de prestation ? Avec quel impact sur le modèle historique (Centre de services, Offshore, TMA…) ? Comment piloter des engagements Agile à l’échelle industrielle ? « Dès mon arrivée voici trois ans, j’ai imposé la méthode Agile, a expliqué à l’assemblée Christophe Lepage, DSI de BNP Paribas Asset Management. Aujourd’hui encore, tout nouveau projet est mené en Agile, sauf à me démontrer que ce n’est pas possible. Nous menons notamment un énorme programme destiné à remplacer toute la chaîne, front to back, de nos services d’asset management. Une centaine de personnes travaillent en parallèle, sur une quinzaine de projets différents et sur une période de 18 mois. La clé du succès ? Le facteur humain. La cohésion d’équipe et une communication de tous les instants. Il faut se voir et se parler pour avancer. »

L’humain au premier plan

Au cours des échanges, l’importance du Product Owner a souvent été soulignée lorsqu’il s’agit de travailler en mode Agile. Dans l’idéal, il s’agit d’un homme du métier capable de développer à la fois une vision business et technique pour arbitrer les besoins dans des délais courts. « Il doit être respectable et respecté par l’ensemble des équipes », a précisé Daniel Wagner. Enfin, sur la question du sourcing de talents, les deux invités ont présenté deux approches différentes. Pour le DSI de BNP Paribas Asset Management, la difficulté est aujourd’hui de recruter des jeunes, peu attirés par le secteur bancaire. « A ce niveau, la méthode Agile peut constituer une nouvelle force d’attractivité », a expliqué Christophe Lepage. « De notre côté, nous avons fait le pari de recruter beaucoup de jeunes. Aujourd’hui, la fonction IT doit sauter la barrière et être capable d’imaginer des choses avec et pour les métiers, a précisé le DSI d’Electricité de Strasbourg. Dans mon esprit, un jeune ingénieur IT peut devenir un très bon chef de produit et un manager de première ligne dans le futur. »

 

 

 

 

Watch video

In the same category