TRANSFORMATION & ORGANISATION

Secteur bancaire : valoriser les compétences techniques pour réussir sa transformation digitale

Selon l'étude « La banque à 2020-2025 : emploi et compétences, quelles orientations ? » réalisée par l'Observatoire des métiers de la banque, le secteur bancaire pourrait connaître dans les prochaines années des transformations majeures et massives.

January 28, 2022

Le monde IT, et avec lui les compétences techniques que ce dernier requiert au sein des entreprises, connait une évolution effrénée depuis des années. Comme le souligne le “Baromètre belge de la société de l’information 2020” en 2019, 14% des entreprises basées en Belgique ont embauché ou cherché à recruter du personnel pour des emplois nécessitant des compétences spécialisées en IT et nouvelles technologies. L’interaction avec les clients finaux s’est davantage digitalisée avec la pandémie, notamment dans le secteur bancaire dont la mise à disposition des outils digitaux, sous forme de différentes interfaces, en a séduit plus d’un. Ces changements technologiques redéfinissent le paysage humain du secteur, faisant naitre de nouveaux besoins et de nouvelles manières d’y répondre : voici 4 caractéristiques de cette nouvelle ère à ne pas perdre de vue pour une transformation digitale réussie.

Ces techs jobs qui ont le vent en poupe

Cette course généralisée à la digitalisation entraine l’évolution rapide et perpétuelle des métiers technologiques, encore accélérée depuis 2020. Selon l’étude du Forum “Métiers d’avenir et compétences pour le futur“, la plupart des “emplois d’avenir” sont identifiés dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. En effet, la nécessité d’acquérir des compétences dans les domaines du cloud, de la cyber sécurité, de l’intelligence artificielle, de l’automatisation et de l’expérience utilisateur croît de manière exponentielle pour accompagner les changements en cours et permettre aux processus de travail d’être de plus en plus sécurisés, intelligents et fonctionnels.

Dans un futur proche, le secteur bancaire va voir émerger de nouveaux besoins, ce qui devrait générer de nouvelles professions : expert en big data, expert en sécurité des données, ingénieur en processus numériques, concepteur d’expériences en réalité mixte, mécanicien d’algorithmes, etc.

Une pénurie massive de talents

Alors que le mot digitalisation court sur toutes les lèvres, certains secteurs, IT et finance principalement, connaissent une pénurie massive de candidats qualifiés dans les disciplines digitales et technologiques. La plupart des entreprises concernées n’ont pas d’autres choix que de former l’effectif existant pour occuper ces nouveaux rôles. Certaines entreprises de premier plan n’hésitent pas à engager les moyens nécessaires et prennent le pari d’ouvrir ou de parrainer leurs propres écoles IT, où elles espèrent former et trouver les « tech genius » de demain.

Des formations quasi continues

Qui dit évolution perpétuelle, dit formation continue ; les institutions financières ont tout intérêt d’intégrer les meilleurs talents en leur sein dans le cadre d’une vision à long terme, et de leur offrir les moyens et les occasions d’apprendre au rythme des avancées technologiques, de plus en plus rapide. La complexité technologique et son étendue impliquent nécessairement des niveaux de compétences et de savoir-faire hautement qualifiés afin de garantir une performance optimale

En outre, il est nécessaire de considérer que l’obsolescence rapide des technologies a pour effet direct un besoin constant d’actualiser les compétences professionnelles et d’adopter une approche de “formation continue”.

Les départements RH doivent donc s’engager à planifier des initiatives de formation à moyen et long terme à différents niveaux afin de faire face à la “nature changeante du travail”.

L’aspect humain paradoxalement renforcé

Dans le débat sur les compétences de demain dans le secteur bancaire, les compétences humaines, qui sont par essence uniques, sont remises au premier plan alors que les machines prennent en charge les processus les plus robotisés. Bien que l’importance des compétences machines ne cesse de croitre, il serait imprudent de négliger les soft skills, primordiales dans la gestion à distance des collaborateurs dans des environnements virtuels, lors de la planification et la finalisation de projets de formation et d’apprentissage dans l’IT, gérés par les départements RH. Dans ce cadre d’évolution continue, les compétences non techniques jouent un rôle crucial car elles deviennent un élément essentiel pour répondre rapidement et avec souplesse aux nouveaux besoins des organisations.

La pensée critique et analytique, la résolution de problèmes, les stratégies d’auto-apprentissage telles que l’apprentissage actif, la résilience et la flexibilité sont considérées, par exemple, comme des variables de succès au sein d’une organisation car elles sont l’expression d’une adaptation constante adhérant à la logique de la formation continue.

La façon dont les compétences et les aptitudes des employés sont traitées aujourd’hui aura un impact considérable sur leur perception et leur valeur futures.

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