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Vers une mutualisation des DAB

Pour les banques, les distributeurs automatiques de billets sont des actifs indispensables à leur infrastructure, mais leur gestion implique également des coûts non-négligeables. Alors que le recours au cash décline, l’idée de mutualiser ou partager le réseau de distributeurs séduit de plus en plus, comme l’évoque avec nous Auriga, fournisseur mondial de logiciels et solutions technologiques, aussi fourni en mode full service, pour les secteurs de la banque et des paiements.

January 20, 2022

Nous recourons de moins en moins à l’argent sous forme de cash pour effectuer nos achats. Les paiements mobiles, par carte, sans contact, ou en ligne se développent, en supplantant en partie le recours aux espèces . « Dans ce contexte, les banques examinent avec attention les coûts de maintenance de leurs réseaux de DAB, leur taux d’utilisation et leur rentabilité. L’opportunité de rationalisation semble donc forte et les banques cherchent à rationaliser leur réseau d’agence, tout en ayant tendance à réduire aussi le nombre de distributeurs, explique Rudy De Wolf, Operations Manager pour la région du Belux d’Auriga. « Le maintien et la gestion d’un réseau de DAB coûtent assez cher. Dans le contexte actuel, un tel service devient de plus en plus difficile à justifier, surtout lorsque la rentabilité  ne compense pas les coûts de gestion et de maintenance. »

Réduire les coûts tout en maintenant le service

D’autre part, la clientèle des banques, tout en adoptant d’autres moyens de paiement, souhaite continuer à pouvoir accéder aux espèces et trouver un distributeur de cash à proximité. Cette pression économique, sociale et politique conduit les banques à rechercher une solution qui permette de parvenir à un juste équilibre :  un des enjeux actuels, dès lors, est de pouvoir rationaliser le nombre de machines tout en maintenant un service de proximité satisfaisant. Dans cette perspective, on voit émerger le concept de mutualisation des DAB (ATM Pooling). « Alors que chaque banque gère actuellement son propre réseau, l’idée est de mutualiser le parc de distributeurs et d’en externaliser la gestion auprès d’un prestataire unique et indépendant », poursuit Rudy De Wolf. « En partageant les infrastructures, les banques peuvent donc également partager les coûts d’exploitation et maintenance des DAB, continuer à servir les clients et assurer le service dans des endroits où une demande relativement faible rendrait l’existence d’un ou plusieurs DAB non rentable. »

Privilégier des lieux stratégiques 

Aujourd’hui, en effet, l’accès à un distributeur dépend essentiellement de la présence d’une agence bancaire sur un territoire. Dans les régions les plus retirées, il devient de plus en plus difficile de trouver une agence bancaire et un distributeur. « La mutualisation de DAB fait également partie d’un plus vaste débat sur la manière dont les banques assument leurs responsabilités sociales. Avec la mutualisation, on peut rendre la gestion du réseau indépendante des agences et repenser sa répartition d’une manière qui soit également  bénéfique pour les consommateurs. Les  distributeurs en libre-service pourraient être mieux positionnés dans des lieux plus stratégiques correspondant aux attitudes et comportements sociaux actuels, comme les surfaces commerciales, les gares ou d’autres espaces où la fréquentation est plus importante, où l’on a le plus souvent besoin de retirer du cash, et où des commerçants pourront facilement en déposer, explique l’Operations Manager. De cette manière, les banques peuvent mieux garantir la rentabilité d’un distributeur et sa présence à une distance acceptable pour l’ensemble de la population. »

Faire émerger de nouveaux consortiums

La mutualisation du réseau de distributeurs n’est pas une démarche évidente pour autant et implique de rassembler l’ensemble des acteurs bancaires autour d’une solution unique, de s’aligner sur le nombre de distributeurs à maintenir et leur répartition. « En Belgique, un consortium bancaire, Batopin, a été mis en place pour mener à bien la mise en œuvre d’un réseau commun, explique Rudy De Wolf. D’autres pays tels que  la Finlande, la Suède, ou les Pays-Bas, s’inscrivent aussi dans cette dynamique. Au Luxembourg, les premières discussions sur le sujet sont lancées. »

Un projet de mutualisation des réseaux de DAB apporte aux banques quelques défis «motivants». En effet, la révision totale de l’infrastructure DAB permet de sortir des silos technologiques hermétiques qui entravent l’innovation.

Un réseau mutualisé de DAB offre donc une opportunité importante pour mettre à jour les logiciels et le matériel pour répondre aux besoins et aux conditions modernes. Ceci est d’autant plus important étant donné que les DAB sont souvent la cible d’attaques physiques et cybernétiques et font l’objet de fréquentes mises à jour de sécurité.

Dans ce contexte, Auriga se positionne comme un prestataire de services prenant en charge la gestion du logiciel du parc de DAB, la gestion et la sécurité du réseau. « Nos logiciels sont compatibles avec tous les matériels, nous permettant de reprendre les machines existantes pour les reconfigurer et les redéployer en fonction du nouveau réseau envisagé. En outre, nous proposont également une solution full service par laquelle on peut gérer l’ensemble des opérations, de l’installation des machines au traitement (processing) et au rapprochement financier. », explique Rudy De Wolf.

Les banques cherchent donc de plus en plus à coopérer à un niveau plus profond. Toutefois, pour aller de l’avant, il faut disposer de la bonne technologie, capable de répondre à toutes les exigences, et s’associer à un fournisseur qui propose une solution ATM-as-a-Service, robuste, capable de fournir les fonctions supplémentaires nécessaires au soutien, à la valeur ajoutée et à la maintenance du réseau d’aujourd’hui et de demain.

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